En grec ancien, Nemesis provient du verbe ν ε ́ μ ω : « partager, distribuer ». Mais c’est aussi le nom de la déesse de la juste colère (des dieux) et de la rétribution céleste.
Ce troisième épisode de Gloria Victis marque justement le retour des perdants, ceux qui furent vaincus et humiliés dans le tome précédent.
Aelio, le héros de ce péplum était bien mal en point à la fin du deuxième volume. D’abord réticent, il finit par accepter la proposition de son bienfaiteur, Caïus Gratius Nigrinus, de marcher sur les pas de son père, l’aurige Hermeros, en concourant dans l’arène d’Ilici, où ce dernier avait trouvé la mort. Une décision lourde de conséquence car, lors de cette course de chars, Aelio fut opposé à Victor, le propre fils du concurrent responsable du décès de son père.
Les chiens ne faisant pas des chats, Victor usa de la même technique que son géniteur pour tenter de battre le fils d’Hermeros. Nigrinus, qui avait parié une fortune sur son poulain, fut ruiné. Surtout, Victor tua Fabia, la compagne d’Aelio, pour achever son triomphe.
Mais une lueur d’espoir apparut au héros : des alliés inattendus se présentèrent à lui, réminiscences du passé qui lui permettent de remettre le pied à l’étrier et de rendre la monnaie de sa pièce à sa Veneta Némésis.
Toujours aussi prenante, la série Gloria Victis, des auteurs espagnols Mateo Guerrero, Juanra Fernández et Javi Montes poursuit sur sa lancée à un rythme endiablé. Les différents personnages se rendent coup pour coup et, même si la tension retombe à la fin de cet album, tout indique que le chapitre final se terminera en apothéose.
(par Christian MISSIA DIO)
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