Collectif, le recueil est de fait diversifié grâce au coup de crayon de chacun qui, dans son style, fait quasi-systématiquement mouche, en mobilisant un humour cynique et pince-sans-rire au mépris de toute bienséance et des conventions sociales les plus élémentaires.
Sur la forme, les strips en trois cases assurent une lecture rapide, et parvenir à déranger à ce point les convenances sur un espace si réduit demeure une performance certaine qu’il convient de saluer. Le résultat est très souvent jouissif ; dès lors, l’impression générale est la même que celle que nous a laissée la lecture du premier tome : pêle-mêle, on sourit, on rit aux éclats, on est très souvent gêné d’avoir franchi des interdits, on se demande si les auteurs ont bien voulu signifier ce que l’on a compris, parfois, aussi, on ne décroche qu’un rictus lorsqu’un gag semble un peu facile.
Les auteurs aliment régulièrement leur page facebook et leur blog, depuis bientôt 4 ans. S’ils restent discrets sur ce projet (« on n’aime pas trop parler, on préfère vous faire marrer », écrivent-ils), ils ont cependant réagien juin dernier après que Facebook ait supprimé l’un de leurs strips (reproduit ci-dessous), ce qui leur a permis de finalement résumer ce qui les anime : « On ne va pas vous faire l’affront de vous expliquer le strip, mais il était évident pour nous que tout était stupide dedans : le gamin, le père et les propos du père. Le père tient des propos homophobes, mais il est suffisamment ridicule pour qu’on comprenne que le strip ne l’est pas. Et c’est notre ligne directrice au sein de Glory Owl : exagérés, tous les discours sont absurdes et risibles. Tous nos personnages sont bêtes, les gentils comme les méchants, les fascistes comme les pacifistes, les singes-vikings comme les sorciers-ninja ».
(par Damien Boone)
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