Maki, élève au lycée Tenba, fait partie du club des supporters à l’image virile et ringarde. Il en est le seul représentant et peine à trouver de nouveaux membres malgré toute l’énergie dont il fait preuve pour faire perdurer son club. C’est alors que sa camarade de classe la sexy Saki, voyant en lui un certain potentiel, lui force la main pour qu’il rejoigne le club de "cheerleading" [1] auquel elle appartient. Voilà donc Maki enrolé malgré lui dans l’équipe des cheerleaders, entamant sa prometteuse carrière de pom-pom boy, seul garçon entouré de jolies filles.
L’idée est assez originale. Plonger un adolescent dans une activité pour le moins particulière alors qu’il n’a rien demandé apporte une situation comique et pimentée. Partant de cette base, on ne s’attend tout de même pas à un chef d’œuvre. Nos attentes sont comblées, ni plus, ni moins. Le ton est gentillet, finalement peu salace (au moins pour ce premier tome) malgré les poitrines rebondies et autres petites culottes en quantité non négligeable. Certaines scènes sont amusantes sans être hilarantes, l’étalage de volonté dont font preuve les jeunes protagonistes pourra faire plaisir à voir, mais notre enthousiasme à la lecture de Go ! Tenba Cheerleaders n’atteint pas l’intensité du leur. Et ce n’est pas l’habillage graphique qui augmentera l’attrait pour ce début de série. Le dessin de Sogabe Toshinori est en effet très formaté, reprenant les codes habituels sans originalité. Même la présence des jeunes filles pulpeuses ne devrait pas suffire pour vraiment séduire les lecteurs masculins.
Go ! Tenba Cheerleaders est un petit divertissement sans grande ambition qui s’avèrera éventuellement agréable pour passer le temps ou se détendre sans se fatiguer les méninges, mais qui ne trouvera pas une place de choix sur nos étagères.
(par Baptiste Gilleron)
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[1] Ce terme désigne l’activité des pom-pom girls, réalisant danses, chants et figures acrobatiques pour encourager des équipes sportives. Le terme "cheerleader" employé aux États-Unis se traduit chez nous par "pom-pom girl", et "meneuse de claque" au Canada francophone.