L’héroïne de ce récit se nomme Gokicha et sa condition de blatte ne lui facilite par l’existence. Elle décide un beau jour de se rendre dans la région d’Hokkaido, sachant d’après ses sources, que l’endroit est prospère et accueillant. Vivant repliée sur elle-même, affrontant une solitude pesante, Gokicha souhaite plus que tout se faire des amis humains. Un objectif qui s’annonce relativement compliqué quand on connaît le sentiment de rejet que porte l’humanité à ses congénères.
En dépit d’un style relativement rudimentaire, le dessin de Rui Tamachi est particulièrement réussi. Nous suivons le parcours d’une petite blatte incarnée en jeune fille ; fine et pleine de vie. Ce qui surprend de prime abord, c’est l’humanité qui se dégage du personnage. Gokicha tente d’agir en permanence pour le bien et donne toujours plus qu’elle ne reçoit. Sa tristesse est palpable mais plutôt que de baisser ses bras, elle combat avec ses propres armes jusqu’à ce que la chance lui sourit.
Dans la même lignée que Lucika Lucika par Yoshitoshi Abe, aux éditions Ki-oon, Rui Tamachi s’efforce de donner une dimension poétique et évocatrice à ses personnages comme à ses décors.
Gokicha se lit de gauche à droite dans le sens de lecture européen. Il plaira essentiellement aux plus jeunes en se classant dans la section des mangas kodomo ciblant un public de 6 à 11 ans. La suite paraît en décembre 2015.
(par Marc Vandermeer)
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Gokicha T1. Auteur : Rui Tamachi. Editeur : Komikku Éditions. Sortie le 21 octobre 2105. Prix : 7,90 euros.
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