Le juge Aaron a gagné. Il tient Londres sous le joug impitoyable de la répression. La haute société londonienne peut profiter de ses privilèges sur le dos d’une population miséreuse réduite au silence. Le puritanisme victorien s’est parfaitement accordé à la Révolution industrielle anglaise et le juge Aaron en est l’incarnation, non sans s’accorder quelques privautés honteuses... Reformé, le quatuor des Golden Dogs va s’intéresser d’un peu plus près à la haute figure qui est à l’origine de leur perte. Et ils ne seront pas au bout de leurs surprises...
Efficacité, variété dans les styles, telle est la marque de fabrique de Griffo qui reconstitue le Londres de Dickens et de Gustave Doré avec toute sa dimension gothique, lui conférant parfois une dimension fantastique. La mécanique de la vengeance est, par ailleurs, un registre que Desberg connaît bien. Le lecteur est content de retrouver le groupe enfin réunifié.
Mais une question le taraude, et court tout l’album : qui, parmi les proches, a trahi ? On n’est pas au bout de nos surprises...
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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