Une interview de Didier Pasamonik - Montage : Thelma Susbielle - Une production d’ActuaBD.com
Il y a quelque chose de l’Homme de la Mancha chez Gani Jakupi : il est grand et dégingandé, porte la barbe enneigée par de nombreux hivers, et s’exprime con fuoco quand il parle de la bande dessinée, un art qu’il aime passionnément. Il tutoie les grands de la BD, mais pas seulement : il est LE grand auteur de BD du Kosovo, heureux comme Hergé en Belgique.
Le Kosovo, c’est un confetti sur la carte de l’Europe. Son nom, pour la plupart de nos lecteurs, est associé à cette guerre entre 1998 et 1999, dans le contexte des Guerres de Yougoslavie qui ont eu lieu aux portes de l’Europe dans les années 1990. Ce pays porte les traces des différentes cultures qui l’ont traversé, notamment l’empire ottoman pendant plusieurs siècles. Cela donne un paysage où les églises rythment le paysage comme les minarets.
Cette année, le festival a mobilisé aussi bien la Bibliothèque Nationale du Kosovo, que la Faculté des Arts ou le cinéma d’art et d’essai Armata de Pristina avec des invités très éclectiques comme Ruben Pellejero dont le Corto Maltese vient d’être publié en kosovar, la dessinatrice cubaine Duchy Man Valderà, la dessinatrice tawaïnaise Li-Chi Lin, le dessinateur japonais Fumio Obata, également traduit en kosovar, le dessinateur et animateur croate Matija Pisacic que le talentueux Suisse allemand Jan Bachmann et le jeune dessinateur de mangas fils de l’artiste Adriàn Jakupi Del Moral.
Un festival modeste mais intense qui sera reconduit l’année prochaine, ce qui vous donne une destination d’escapade printanière.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
LIKEZ, COMMENTEZ ET ABONNEZ-VOUS À NOS PODCASTS :
Découvrir sur Spotify
Découvrir sur Anchor
Découvrir sur Breaker
Découvrir sur Google Podcasts
Découvrir sur Apple Podcasts
Découvrir sur Pocket Casts
Découvrir sur Radio Public
Photos : Didier Pasamonik