Albums

H.H.Holmes, T2 : White City - Par Fabuel & Le Hénanff - Glénat

Par Charles-Louis Detournay le 8 septembre 2010                      Lien  
Quatre ans après le premier tome, voici la suite de cette série énigmatique mêlant polar, western et histoire de serial killer. Un deuxième tome qui donne des pistes de résolution tout en livrant des planches toujours aussi renversantes !

Londres, 1888 : L’homme suspecté d’avoir commis une série de crimes atroces contre des prostituées a quitté la Grande-Bretagne pour les États-Unis. On perd sa trace à Chicago, ville qui accueillera dans cinq ans l’exposition universelle, fêtant le 400e anniversaire de la découverte du nouveau continent.

Dans cette Amérique est en mutation, tout le monde peut saisir sa chance. La Ville Blanche grouille comme une fourmilière, saturée d’hommes d’affaires, d’escrocs et de porteurs des projets les plus fous... Henry Howard Holmes, fort de ses relations bien placées, y construit et y aménage son hôtel. Mais les détectives de Pinkerton suivent sa piste sanglante...

H.H.Holmes, T2 : White City - Par Fabuel & Le Hénanff - Glénat
La fragilité apparente de l’héroïne parait désarmante face à H.H.Holmes !

Cette série retrace la carrière criminelle authentique de H.H. Holmes, considéré comme le premier serial killer répertorié dans l’histoire de l’Amérique moderne. Herman Webster Mudgett, plus connu sous le nom d’H.H. Holmes, pendu en mai 1896, était un vulgaire escroc devenu meurtrier, suspecté d’avoir commis entre cinquante et deux cents meurtres, mais dont un seul a été reconnu.

Le tome 1 parut le 6/6/6.

Derrière cette affaire sordide, les auteurs nous entraînent dans un récit plein de suspense, faisant un lien d’entrée de jeu entre Jack l’Éventreur et cet homme retord. Le premier tome fait d’ailleurs la part belle de ce double jeu : sans jamais montrer de lien tangible entre les meurtres et cet escroc prétendu pharmacien, le récit laisse planer un doute, distillant les informations dans un climat oppressant.

Le premier tome ayant paru en mai 2006, il fallut attendre près de quatre ans pour accueillir la deuxième partie de ce récit. Scénaristiquement parlant, on pénètre plus profondément dans cette Amérique en mutation, partagée entre le désir de devenir l’égale du vieux continent, tout en maintenant certaines habitudes plus rustres. L’intrigue s’étoffe également, car les soupçons se portent plus distinctement sur le serial killer, alors qu’une jeune femme de l’agence Pinkerton le suit dans ses investigations.

Mais au-delà de cette enquête tourmentée, c’est réellement le dessin de Fabrice Le Hénanff qui laisse pantois ! Son style s’harmonise parfaitement avec la description de cette Côte Est fin XIXe, tandis que la blancheur de la neige et la finesse de l’héroïne tranchent adroitement avec la noirceur qui se dégage du meurtrier en série et de l’ambiance générale du récit.

Un style envoûtant, louvoyant entre le noir et le blanc.

Une série qui profite donc d’un travail très maîtrisé, tenant la promesse d’une lecture envoûtante. Reste à savoir si le tome suivant qui devrait livrer les clés de l’intrigue prendra également quatre années à nous parvenir...

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

De H.H.Holmes, commander :
- le tome 1 Englewood chez Amazon ou à la FNAC
- le tome 2 White City chez Amazon ou à la FNAC

Lire les premières planches des volumes 1 et 2.

Glénat
 
Participez à la discussion
2 Messages :
  • Pas vraiment une nouveauté
    8 septembre 2010 21:29, par RAPH’

    Bonsoir.
    Sauf erreur de ma part, ce volume est sorti début 2010. Pas vraiment une nouveauté, donc...
    Je partage néanmoins l’avis sur la qualité graphique et l’intérêt de cette BD !
     :-)

    Répondre à ce message

  • Cette BD est très belle, mais quasiment illisible, les dessins sont beaux mais l’ensemble est confus, la lecture n’est pas fluide, de plus je lis au lit le soir (36-15 ma vie) et l’ensemble est très sombre, c’est donc pénible à lire, dommage.

    Les dessins d’une bd ne sont pas là pour être beaux, mais pour raconter une histoire avant tout.

    Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Charles-Louis Detournay  
A LIRE AUSSI  
Albums  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD