Hana Attori est une ninja ayant fait ses classes depuis peu à l’école d’Iga. Elle est accompagné de son mentor Goro, du grand père de ce dernier, le maitre artificier Fumio Nakamura, de Shifu le soit-disant sorcier plutôt porté sur les femmes et l’alcool de riz, et de Chokki l’ancienne lieutenant de Nobunaga.
Hana voue une haine farouche à Oda Nobunaga, le seigneur du Japon qu’on dit être un démon et qui est responsable de la mort de son père ainsi que de sa sœur.
Alors que les deux premiers tomes de cette histoire plantaient le décor et les personnages, celui-ci démarre sur les chapeaux de roue et pousse le groupe de ninjas à affronter une gigantesque machine de métal semant la destruction. Cet anachronisme technologique dans le japon médiéval s’explique par l’alliance qu’a formée Nobunaga avec les Espagnols désireux de répandre leur religion en Asie, et ce malgré l’accent à couper au katana du soldat Luis.
Tony Valente poursuit son aventure à la sauce nippone en format franco-belge avec beaucoup de talent. Après avoir achevé Les 4 princes de Ganahan, ce jeune auteur lecteur de mangas et de bandes dessinées a décidé de réaliser tout seul un mélange de ces deux cultures. On retrouve donc les codes du Shonen classique : Héros devant se modeler et apprendre de nouvelles techniques, constitution d’une équipe, ennemis de plus en plus coriaces. Codes qui se moulent dans le format classique de la bande dessinée 48 pages dont l’apport essentiel est la couleur.
En effet Hana Attorri se différencie des productions mangas par ses coloris éclatants qui apportent aux décors et aux personnages un rendu magnifique. Entre ses forêts luxuriantes et ses ciels bleu clair, Valente insuffle une sensation de fraicheur à son récit.
Bien entendu, les inconditionnels du style « gros nez » verront d’un mauvais œil que l’univers nippon soit une fois de plus associé à un bon vieux format franco-belge. Mais pour ceux qui ne jugent pas un livre à sa couverture, les aventures d’Hana Attori peuvent se révéler une bonne passerelle entre ces deux cultures.
(par Nicolas Depraeter)
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