Cet album très épais [1] couvre une année entière de publication autour d’un fil rouge plus sérieux et consistant que dans les précédents tomes signés par Sam Humphries. En effet le drame annoncé finit par tomber, entraînant Harley dans une période de deuil qu’elle gère comme elle peut, c’est-à-dire de façon chaotique, avec un peu de déni.
Divisées en deux grandes parties, ces aventures commencent dans le format précédemment développé : des petites histoires absurdes mêlées autour d’un thème qui sert plus ou moins de prétexte. Ainsi Harley se moque de l’événement Year of the Villain, de Noël, de son épreuve cosmique qui arrive à terme, des crises DC en général, mais aussi d’une célèbre chaîne de fastfood.
Nous alternons ainsi ces moments de pur burlesque, qui parodient des histoires et des personnages bien connus, avec le drame qui frappe la famille d’Harley, au ton plus grave et amer. Notre héroïne utilise alors ces épisodes comiques comme moyen de fuir la réalité qu’elle a du mal à affronter.
La seconde partie de l’album suit la même logique mais se distingue par son insertion dans une longue et unique histoire. Les périples d’Harley l’amènent à se poser en Californie où elle se lance dans une carrière de catcheuse. Elle remporte un vif succès et se fait même une grande amie en sa partenaire sur le ring, Alicia.
Malheureusement celle-ci est retrouvée morte après un match. Officiellement, il s’agit d’un suicide, mais pour Harley, cela ne peut être qu’un meurtre. Elle décide de découvrir la vérité et met à jour un vaste et complexe complot, impliquant Apokolips... à moins que tout ceci ne soit que le fruit de son imagination et d’un déni de la réalité...
Un très bel album, construit de façon intéressante, car permettant de mettre en scène tous les gimmicks de la série, de la parodie meta-contextuelle à la face plus sensible et humaine d’Harley. Il marque également la fin du travail de Sam Humphries, qui nous avait laissé un peu mitigé au début pour finir de façon bien plus convaincante. Une série toujours de qualité qui offre de belles aventures à la plus délurée des héroïnes de DC Comics.
(par Guillaume Boutet)
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Harley Quinn Rebirth T. 10. Scénario : Sam Humphries & Marsk Russel. Dessin : Sami Basri & Collectif. Traduction Benjamin Rivière. Urban Comics, collection "DC Rebirth". Sortie le 9 juillet 2021. 328 pages. 29,00 euros.
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[1] Les épisodes contenus dans Harley Quinn Rebirth T10 : La Californie ou la Mort sont :
Harley Quinn #64-75 (août 2019 à août 2020)