Aleks Wojda est un jeune gardien de prison qui se retrouve dans un centre de détention comme beaucoup d’autres. Mais son parcours est original. Ses parents ont fui la Pologne pour retrouver la liberté au pays de l’Oncle Sam, ou leur fils s’occupe de ceux qui l’ont perdue... Outre des collègues aux caractères différents auxquels il faut s’adapter, Aleks est vite confronté, comme ses équipiers, à un, puis deux meutres au sein de la prison. L’enquête commence en interne, puis les agents du F.B.I. arrivent pour tenter de trouver le coupable...
Si la présentation d’Aleks, son profil à la fois fragile et décidé apportent une certaine originalité à cette série, le reste s’avère un peu plus prévisible. Les gardiens tous passablement déséquilibrés, la directrice dépassée, la violence des détenus et les clans à l’intérieur du pénitencier...
Heureusement le rythme soutenu et le dessin sec et précis de Gihef font partiellement oublier ces réserves. On regrette la rareté des moments où Aleks semble un peu perdu, seul dans sa maison au bord de l’océan. Autant de scènes qui permettent à la fois des respirations bienvenues et des passages plus émouvants.
De même, Callède semble chercher parfois à lancer une intrigue sentimentale pour aussitôt la lâcher... À ce propos, les dernières pages des deux tomes se répondent d’une façon assez savoureuse.
Les gardiens du temple et ses tomes 1 et 2 font office de premier cycle. On peut souhaiter à la série de s’attarder davantage sur la vie quotidienne des gardiens et de nous dévoiler un peu plus la psychologie d’Aleks. Et si les dialogues pouvaient éviter certains poncifs du genre, Haute Sécurité pourrait sans aucun doute sortir du lot.
(par David TAUGIS)
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