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Hauteville House T9 - "Le Tombeau de l’Abbé Frollo" - Par Fred Duval & Thierry Gioux - Delcourt

Par Gallien Chanalet-Quercy le 11 janvier 2013                      Lien  
En marge de ses conquêtes et de l'Histoire officielle, l'Empereur Napoléon III utilise son armée et ses services secrets pour des missions secrètes visant à étudier des phénomènes relevant de la métaphysique, des sciences occultes et des légendes populaires.

Si avec ça l’empire français ne devient pas maître du monde, ou pour le moins damer le pion aux Anglais et aux Prussiens, c’est à s’en raser les favoris !

Pour le coup, ce ne sont pas les Nazis qui courent après l’Arche d’Alliance, mais des Français bien de chez nous, ce qui n’est pas plus sympa. Heureusement, à Hauteville House, résidence de Victor Hugo en exil, une poignée de républicains convaincus tentent de contrecarrer les plans impériaux.

Dans ce neuvième Opus de la série, l’agent Gavroche, accompagné du capitaine bonapartiste Dantès, force le coffre contenant les chandeliers et la carte permettant d’entrer dans les souterrains de Notre-Dame. Là, se trouverait le tombeau de l’abbé Frollo (le personnage bien connu inventé par Victor Hugo pour Notre-Dame de Paris) et... la pierre philosophale !

Hauteville House T9 - "Le Tombeau de l'Abbé Frollo" - Par Fred Duval & Thierry Gioux - Delcourt
Hauteville House T9 - "Le Tombeau de l’Abbé Frollo" - Par Fred Duval & Thierry Gioux
(c) Éditions Delcourt

Le scénario de Fred Duval nous délecte par ses anachronismes steampunks savamment distillés et l’uchronie dont cet auteur est friand (on lui doit la célèbre série Jour J entièrement basée sur ces variations de l’histoire contemporaine). Mention spéciale pour les calèches hybrides chevaux-chaudière à vapeur, "Il paraît que c’est l’avenir d’après La Revue des Cochers" écrit-il. C’est réjouissant !

Ce mélange de technologies sur fond de révolution industrielle et ses textes épurés font de cet épisode d’Hauteville House un récit aussi efficace qu’agréable. Complexe sans être compliqué, riche sans être fouilli, cette "Ligue des Gentlemen extraordinaires" mâtinée de "Mystères de L’ouest" à la sauce impériale, l’album est ponctué d’apparitions de guests inédits (de Jean Valjean à Nadar) qui en rajoutent dans la fantaisie.

Quant au dessin de Thierry Gioux, au premier regard d’une sobriété qui aurait pu passer pour un manque d’audace, force est de constater que, par sa retenue, son trait sert le récit à merveille. Pas question ici d’un numéro de graphiste soliste, le style et les cadrages se met au service d’une histoire, avec brio.

Fred Duval et Thierry Gioux nous donnent à lire un neuvième tome appliqué sur le fond comme sur la forme, divertissant et d’une lecture agréable.

(par Gallien Chanalet-Quercy)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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