BD d’Asie

Heartbroken Chocolatier T2 - Par Setona Mizushiro - Kaze

Par Stéphanie Francqueville le 24 octobre 2010                      Lien  
Un scénario original, un dessin soigné et maitrisé, mais aussi une certaine lenteur, caractéristique de la mangaka sur ses premiers tomes.

Un nouveau chocolatier a ouvert son magasin à Tokyo : Ricdor, par le "Gentilhomme du chocolat", Seinosuke Rikudo. Au premier abord, Sohta ne le perçoit pas comme un rival, du moins jusqu’à ce que Saeko en fasse les éloges. En se rendant sur place, le jeune homme se rend compte du talent de son aîné et remet en question ses choix. Pourquoi est-il devenu chocolatier ? Au-delà du désir de conquérir Saeko, que lui reste-t-il ? Sohta réalise à quel point il a été prétentieux et décide de travailler encore plus sérieusement en espérant un jour rattraper son excentrique rival et ami.

Parallèlement, Matsuri et Olivier se rapprochent, mais la jeune fille ne réalise pas les sentiments du chocolatier et commence à lui raconter la relation tumultueuse qu’elle entretient avec le petit ami d’une camarade de classe.

Avec ce deuxième tome, on a un peu de mal à savoir ce que l’auteur nous prépare. Sohta espère reconquérir Saeko en la faisant souffrir, mais il réalise aussi que son métier est très important pour lui et qu’il a été trop présomptueux jusqu’ici. Mais son introspection ne va pas bien loin et on revient rapidement au moyen de séduire la jeune épouse. La mangaka en profite pour introduire de nouveaux personnages plutôt excentriques, mais particulièrement sympathiques qui vont faire évoluer l’histoire en faisant réfléchir nos héros sur leur choix et leur sentiment.

L’auteur sème le doute sur le genre de son manga : on a l’impression d’être au milieu d’un shojô, mais en même temps, les personnages sont très froids et se font volontairement souffrir. L’idée de séduire une femme mariée peu paraître un peu malsaine, mais pas si étonnante pour qui connaît les œuvres de l’auteur. De plus, Setona Mizushiro évite les codes graphique du genre et préfère s’appesantir sur les détails techniques de la chocolaterie.

Un deuxième tome qui laisse encore sceptique pour le moment, malgré un scénario original et un travail soigné au niveau des dessins. Mais les rebondissements restent peu nombreux, la mise en page classique et les dialogues un peu trop nombreux.

Setona Mizushiro est en général une auteure qui s’apprécie sur la longueur. Espérons que ce sera aussi le cas avec Heartbroken Chocolatier.

(par Stéphanie Francqueville)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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