Hector Umbra, Frantisek, Joseph, et le D.J. d’origine japonaise Osaka Best sont amis, et pas seulement compagnons de beuveries. Même s’ils hantent les boîtes ou les rades de Munich jusqu’au bout de la nuit. Quand deux d’entre eux disparaissent, Hector, le peintre accro à la clope, entame une descente jusqu’aux enfers. Cette quête par-delà la mort, alternée de remontées de souvenirs d’enfance, va le confronter aux visions de cauchemar qu’il couche sur ses toiles ! Les bas-fonds de la ville se révélant peuplés de Morlocks post-freudiens plutôt que wellsiens, cannibales psychiques qui cherchent à exercer leur emprise sur le monde d’en haut…
En sélection pour Angoulême 2010
Le premier tome d’Hector Umbra, déjà publié par Akileos en 2003, avait valu au graphiste et créateur BD munichois Uli Oesterle (né en 1966), membre de l’atelier Die Artillerie, une première nomination au Festival d’Angoulême 2004. Il réitère avec la parution de l’intégrale des aventures de son protagoniste barbouilleur hanté par les démons de son passé, à nouveau incluse dans la sélection officielle d’Angoulême 2010.
Une partition maîtrisée
Les thèmes abordés, l’originalité du propos et l’humour décalé de cet auteur, notamment, d’un récit Forever pour The Dark Horse Book of Hauntings (Dark Horse Comics, 2003), ont suscité l’intérêt, compréhensible, d’un Mike Mignola, cité sur la quatrième de couverture de l’album. Quitte à surprendre ceux pour qui la bande dessinée allemande se limiterait à Ralf König. Puisque le registre graphique déployé ferait plutôt songer au Jamie Hewlett de Tank Girl et Gorillaz, baigné d’ailleurs d’inspirations musicales aussi foisonnantes qu’une bande son signée Damon Albarn…
(par Florian Rubis)
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En médaillon : couverture de l’intégrale Hector Umbra © Uli Oesterle & Akileos, 2009.
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