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Highschool of the Dead (édition couleur) T1 - Par Daisuke Sato et Shouji Sato - Pika

Par Baptiste Gilleron le 6 décembre 2011                      Lien  
Les éditions Pika nous proposent une fin d'année sanguinolente avec la version grand format et tout en couleur de {Highschool of the Dead}. Pas particulièrement mortelle, mais les fans des zombies devraient y trouver leur plaisir.

Cette journée semblait normale jusqu’à ce que survienne un évènement qui vient semer la panique. Sans qu’on ne sache comment ni pourquoi, des morts-vivants envahissent la ville et attaquent ceux qui se trouvent sur leur chemin. Un groupe d’élèves et l’infirmière de l’établissement se retrouvent coincés dans leur lycée tandis qu’à l’extérieur les zombies se multiplient.

Le synopsis de Highschool of the Dead fait clairement dans la simplicité. Il n’y a pas de quoi démarquer le scénario de Daisuke Sato : les zombies contaminent évidemment par morsure et ne sont neutralisés que lorsqu’on leur défonce le crâne, les personnages principaux s’arment avec ce qu’ils trouvent, voient mourir leurs amis sous leurs yeux, et tentent une fuite à bord d’un bus. Rien qui n’ait déjà été éprouvé par d’autres auteurs ou réalisateurs, pas même dans le ton.

Malgré cette non-originalité, on se laisse tout de même embarquer sans ennui, les mésaventures des lycéens étant assez bien rythmées et enrobées d’émotions.

Graphiquement, le constat est moyen. Le trait de Shouji Sato manque de personnalité et les arrière-plans sont globalement bien vides, le grand format n’aidant d’ailleurs pas à dissimuler ces imperfections. La mise en couleur tente de combler cette sensation de vide avec plus ou moins de réussite. Le résultat n’est pas subjuguant de beauté mais se veut honnête.

Cette édition couleur de Highscool of the Dead est donc avant tout destinée aux inconditionnels du genre. Mais elle peut aussi séduire les curieux, les zombies ne courant finalement pas beaucoup les rues dans les mangas horrifiques.

(par Baptiste Gilleron)

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4 Messages :
  • Et pour ne rien arranger à l’affaire, les auteurs développent au fil des volumes une idéologie flirtant avec l’extrême droite la plus explicite, au point qu’on se demande si cette propagande n’était pas le but premier de ce manga ! Dommage.

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    • Répondu par Baptiste Gilleron le 6 décembre 2011 à  21:50 :

      N’ayant pas lu la version d’origine ni vu son adaptation animée, vous m’apprenez quelque chose. Ca n’est en tout cas pas encore perceptible dans ce premier tome, je verrai cela par la suite. Et en effet, si ce que vous dites se vérifie, ça n’est pas ce qui me fera me passionner davantage pour cette série...

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      • Répondu par Mitsugoro le 7 décembre 2011 à  09:46 :

        En fait, c’est au bout de quelques tomes que les choses commencent à se gâter, avec notamment un personnage de leader d’une organisation d’extrême droite présenté comme positif et que "Mishima lui-même venait consulter". L’adaptation animée a quand à elle fait scandale en Asie en montrant un personnage ressemblant à un acteur coréen célèbre se faire tirer une balle en pleine tête. (Même si les coréens ont peut-être un peu surinterprété sur ce coup-là, je n’ai pas plus de détails.)

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        • Répondu le 12 février 2012 à  16:41 :

          ne pas confondre extrème droite et nationalisme nippon SVP, sinon on peut qualifier d’extrème droite une bonne partie de la publication manga qui exploite le thème de la déchéance du japon et de ses valeurs traditionnels souvent à connotation nationaliste ce qui est assez commun dans les populations vivant sur une île.

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