Hit-Girl à Rome – Par Rafael Scavone & Rafael Albuquerque – Panini Comics

Mark Millar et John Romita Jr. confient à nouveau leur création entre les mains d’une nouvelle équipe créative : le scénariste Rafael Scavone et le dessinateur Rafael Albuquerque. Ces derniers ont décidé de poser leurs valises à Rome...

Alors que Mindy (Hit-Girl) empêchait le cambriolage d’un avion-cargo à Toronto, cette dernière est pour une fois surpassée par une voleuse qui parvient à l’assommer et à l’envoyer à l’étranger avec l’avion tout juste cambriolé. Le « hic », c’est que cet avion prend la même direction que la voleuse : Rome. Hit-Girl va reprendre du service dans un nouveau pays afin de remettre les pendules à l’heure vis-à-vis de cette nouvelle antagoniste...

Mindy va avoir des adversaires très motivées à gérer lors de son escapade romaine.

© 2012, 2013 & 2019 Dave and Eggsy Ltd and John S. Romita

Au programme de cet excursion romaine, une confrontation musclée avec la voleuse (dont l’inspiration vis-à-vis du personnage de Catwoman se fait beaucoup ressentir au fil des pages) et surtout, une orgie de violence à cause de la guerre qu’Hit-Girl a déclaré à une congrégation religieuse catholique à la recherche d’une relique. La particularité de cette congrégation étant d’organiser le crime à Rome et d’expier ses différents péchés en rassemblant des reliques perdues.

Eh bien, passées les habituelles séquences de violence extrême qui permettent de nombreuses facéties visuelles, on reste à nouveau sur notre faim vis-à-vis de cette série : le personnage de Mindy ne nous semble pas creusé outre-mesure, pas véritablement ébranlée par la violence qu’elle déploie ou le sens qu’elle donne à sa quête meurtrière à travers le monde.

Le problème supplémentaire de cet album est de ne pas parvenir, à nos yeux, à faire de Rome ou de l’Italie un cadre particulier ou porteur de sens pour Mindy : mise à part une séquence au Colisée, il n’y a pas d’emprunt marquant à nos yeux en direction de Rome ou de la culture italienne.

Malheureusement (car les planches de Rafael Albuquerque sont très jolies, et donc à sauver dans le projet), cet album nous apparaît dispensable pour le personnage d’Hit-Girl ou l’univers de Kick-Ass en général. À part de l’action débridée et violente, Hit-Girl n’offre ici pas aux lecteurs quelque chose de plus pour faire progresser son histoire. Et ce ne sera pas le caractère superficiel ici du cadre romain qui viendra sauver l’ensemble.