Nous débutons le tome 7 avec notre héros en difficulté par rapport à Takanashi. En effet, il a retrouvé une amie d’enfance, devenue mannequin, et il doit s’occuper d’elle lors d’une séance photo à Okinawa. Un travail et un lieu qui seraient paradisiaques si cette amie ne lui faisait pas du rentre-dedans, suscitant de ce fait la jalousie et la colère de Takanashi, qui elle-même se fait courtiser par un mangaka qu’elle a rencontré sur un plateau de coworking.
Un segment dédié à la romance de la série, avec notre presque couple sollicité en même temps par deux personnes au charme indéniable. Le déroulement et la conclusion s’avèrent relativement classiques, mais comme souvent, l’ensemble a le mérite d’aller vite et de se conclure dans un cadre adulte et réaliste, même si le mangaka en rajoute beaucoup dans l’érotisme.
Ensuite, c’est le retour aux affaires quotidiennes et aux intrigues éditoriales. D’abord par le lancement de la nouvelle série d’Ayama, qui ne perd pas de temps de crainte de se démoder, puis avec l’arrivée d’un nouveau mangaka vedette, Kasuga, qui refuse de soumettre ses chapitres à Kenzaki et d’en discuter avec lui. Il n’a en effet aucune confiance dans les tantô, ceux chargés de faire le lien entre auteur et éditeur.
Il s’agit donc de prouver l’utilité des tantô avec un mangaka « rebelle » mais aussi de s’interroger sur les problèmes de défaut de popularité : faut-il donner au lecteur ce qu’il veut, et donc dans le cas d’Ayama revenir à la comédie érotique, ou alors faire confiance aveuglement à son talent, comme Kasuage, et tant pis si le lecteur ne suit pas. La réponse de Kenzaki se révèle simple : il faut au moins apprendre à écouter les conseils des autres, même si personne n’a la réponse infaillible, et éviter les automatismes.
Enfin, le titre ouvre un nouveau sujet avec les adaptations en anime. Deux projets en simultané : celui du titre à succès de Shimakaze et celui de la mini-série de Takanashi. Et d’emblée, nous avons l’illustration parfaite que tous les projets d’anime ne suscitent pas les mêmes attentes, avec une salle de réunion presque vide pour celui de Takanashi. Évidemment, notre héros va une nouvelle fois se démener pour déjouer les pronostics sur ce que ses patrons considèrent comme une simple œuvre de commande faisant partie d’un lot.
Nous passons donc un palier : Kenzaki commence à être reconnu comme un éditeur compétent avec du nez, tandis que Takanashi profite de ses premiers succès, même si ce n’est pas encore son nom qui fait vendre. De plus, c’est devenu une habitude, nous avons droit à un clin d’œil à une œuvre précédente de Kouji Seo par la présence de Rin Eba, de A Town Where You Live, à travers une scène très référentielle qui surprendra certainement ceux qui ne la connaissent pas.
(par Guillaume Boutet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Hitman T. 7 & T. 8. Par Kouji Seo. Traduction Fabien Dautriche. Pika Edition, Collection "Shônen". Sortie le 2 septembre 2021 & le 3 novembre 2021. 192 pages. 7,20 euros.
Hitman sur ActuaBD :
Lire la chronique des tomes 1 & 2
Lire la chronique des tomes 3 & 4
Lire la chronique des tomes 5 & 6