House of M - Par Brian M. Bendis et Olivier Coipel - Panini Comics/Marvel Deluxe

Pourquoi faire simple quand on peut compliquer les choses ? Une simple énonciation del’idée de base de cet album vous fera vous en rendre compte.

House of M est un crossover [1] entre plusieurs personnages de la Marvel. Ici, ce sont les X-men et les Vengeurs qui vont faire face à Magneto et sa famille, notamment sa fille, la Sorcière Rouge, ancien membre des Vengeurs (Ouhlà…)

La Sorcière Rouge est une mutante qui peut altérer la réalité et plonger tout ce qui l’entoure dans une illusion. Opposée aux projets guerriers de son père, elle a rejoint les Vengeurs pendant de longues années avant de perdre une partie de sa raison et de causer la fin de l’équipe en tuant certains héros célèbres.

Aujourd’hui reformés, les Vengeurs comptent autour de Captain America et Iron Man, Spiderman, Wolverine, X-men également et Luke Cage.

Les X-men de leur côté ne s’ennuient pas non plus puisque Charles Xavier, fondateur de l’équipe et plus puissant télépathe du monde, s’est retiré laissant en charge Cyclope et sa nouvelle compagne Emma Frost (ancienne ennemie des X-men et télépathe de haut niveau également). Ce petit point fait nous pouvons enfin commencer l’histoire.

Face à l’état mental inquiétant et incontrôlable de la Sorcière Rouge, Xavier rassemble les X-men et Les Vengeurs afin de décider de la vie ou de la mort de cette dernière. Devinant la menace, celle-ci plonge le monde dans une illusion générale : Les mutants, en majorité, dominent le monde sous l’égide de Magneto et sa « Maison de M » et chaque super-héros se voit attribuer tout ce qu’il a toujours désiré. Personne ne se souvient de rien excepté Wolverine qui a justement toujours rêvé de se souvenir de son passé.

Le scénario de Brian Michael Bendis sans être révolutionnaire tient le lecteur en haleine. Habitué des gros évènements Marvel (Ultimate, The New Avengers), il réussit à tenir le rythme du récit en dévoilant au fur et à mesure la vie « parfaite » de chacun des héros et leurs réactions aux révélations de Wolverine. L’intérêt se fane d’ailleurs une fois que le tour a été fait.

Mais ce qui rend cette saga si percutante est le dessin du Français Olivier Coipel Tout chauvinisme mis à part, Olivier réinvente ici une manière de dessiner les super-héros. Un trait clair et beaucoup plus réaliste qui met un terme à la surenchère de muscles des années 90. Chacun des personnages est redécouvert avec une physionomie plus humaine et une corpulence bien à lui (mode due à la multiplication des films de super-héros, peut être).

House of M est donc un réel rendez vous Marvel et bien que le scénario reste très sage et qu’au vu de la fin on sent que Bendis ne savait pas trop comment se dépêtrer de son histoire, l’ensemble est suffisamment beau et divertissant pour ne pas s’en priver.