Alors que la prochaine Coupe du monde de football approche, l’agent spécial de l’IRS [1] Larry B. Max est convoqué dans un parking souterrain par un mystérieux indic. Ses informations concernent un complot de grande envergure impliquant le monde du football, des centres d’entrainement aux arbitres, en passant par le milieu des paris sportifs. Afin d’aider Max dans son enquête, cet informateur qui souhaite garder l’anonymat lui propose une piste : repérer et suivre Aldin, un jeune mais redoutable tueur à gage bosniaque qui loue ses services au réseau. Afin de mener cette mission à bien, notre chevalier blanc va réunir une équipe d’experts redoutables : l’inquiétante Laroya, sa collègue Mia Maï, ainsi que les agents Jared Gail et Scarlett Cossler, tout droit sortis des pages d’Empire USA.
I.R.$. n’en fini plus de se décliner en séries parallèles. Il faut dire que l’univers de la finance, avec tout ce qu’il peut contenir comme intrigues représente une source d’idées quasi inépuisable pour les scénaristes. Il n’est donc pas étonnant de voir, par exemple, un auteur tel que Jean Van Hamme (74 ans) poursuivre sa série Largo Winch, alors qu’il a lâché Thorgal et XIII, qui ont été repris en main depuis par Yves Sente. Avec I.R.$, Stephen Desberg fait parti de ces scénaristes qui ont su le mieux exploiter le filon. Vendu à plus d’un million d’exemplaires, cette série est devenu au fil des années une valeur sûre du catalogue des éditions du Lombard. Autre preuve de ce succès, I.R.$. a été reprise dans une collection de vingt volumes des meilleures séries BD à suspense en édition prestige, lancée cet été par le quotidien français Le Figaro. Football oblige, les tomes un et deux d’I.R.$. Team sont quant à eux pré-publiés depuis le mois de juin et durant toute la durée des grandes vacances dans le journal L’Équipe.
Au delà de ces considérations marketing, ce qui nous intéresse avant tout c’est la qualité intrinsèque de ce nouveau spin-off. Que vaut-il ?
Au point de vu graphique, ce premier album dessiné par Marc Bourgne s’en sort plutôt bien. Le style réaliste du dessinateur de Frank Lincoln s’adapte parfaitement à l’univers graphique créé par Bernard Vrancken. Le trait est élégant sans être révolutionnaire mais les scènes d’action sont bien mises en scène.
Mis à part les mythiques séries Eric Castel et Capitaine Tsubasa (Olive & Tom en VF), le football n’a pas laissé une grande empreinte dans l’Histoire de la BD. Le premier album d’I.R.$. Team ne semble pas vouloir bouleverser l’ordre des choses car le scénario écrit par Desberg demeure être un polar classique, avec ce qu’il faut de rebondissements et de scènes d’action. Le foot n’est là juste que comme toile de fond. Par ailleurs, certaines séquences sont assez prévisibles. Par exemple, le couple de tueurs que forme Aldin et sa sœur est un schéma déjà vu ailleurs, avec plus de réussite.
Il est difficile de donner un premier avis tranché, tant l’histoire de ce premier volume est balisée. "Football Connection" a l’aspect d’une mise en bouche et il serait sage de lire le second épisode de cette quadrilogie pour avoir une idée définitive de cette série parallèle... où Larry B. Max est décidément très présent ! L’attente ne sera pas trop longue car le second tome, dessiné par Daniel Koller, paraitra le 20 septembre.
À lire aussi sur Actua BD : Les investigations fiscales d’IR$ se multiplient
(par Christian MISSIA DIO)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion