Après les sanglantes émeutes de Los Angeles, IAN est traqué par le gouvernement qui craint des révélations compromettantes de la part de l’androïde. L’échec d’un premier tueur permet au général Eluard de se lancer, à son tour, à la poursuite de IAN.
"« Si l’homme était un jour à ce point dépassé par les machines, qu’est ce qui le distinguera de l’horreur ? » Ce sujet ultra-classique de la science-fiction est contemporain, car nous sommes confrontés à des vexations technologiques et scientifiques au quotidien. Aujourd’hui, on arrive à réaliser des opérations pointues sur le corps humain que l’on aurait à peine imaginées il y a deux décennies..." nous confiait Fabien Vehlmann l’an passé.
Il n’est en effet pas le premier scénariste à imaginer notre planète dominée par les machines. Dans le cadre d’une société futuriste militarisée, Vehlmann évoque mine de rien pas mal de sujets différents : l’intelligence artificielle bien sûr, mais aussi la génétique, la psychanalyse, la violence urbaine et le totalitarisme. Du coup, les décors varient au gré des séquences obligeant Ralph Meyer (Berceuse assassine) à changer de registre : jungle, plateau TV, univers technologique épuré… Le trait des personnages lorgne de temps à autre vers Moebius.
Les auteurs rendent le personnage de IAN attachant dans sa quête de soi, lui attribuant non seulement une conscience mais aussi un "inconscient artificiel". L’entité du "Nôme" se dévoile à IAN, le laissant en proie à des interrogations et des sentiments bien humains.
Fabien Vehlmann montre ici une belle maturité narrative. Inattendue, la fin surprend. Elle laisse le suspense entier sur l’avenir de l’androïde, voir de la série. À suivre ?
(par Laurent Boileau)
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