Pour lutter contre l’emprise commerciale anglaise sur la région, le Français Clément est envoyé pour négocier avec Qai T’su, prince-gouverneur des Portes de Jade, l’ouverture d’une nouvelle route commerciale avec l’immense Empire Feng. Pour s’assurer d’y arriver sain et sauf, il doit en négocier un prix avec L’Association pour la Protection des Convois, une société mafieuse. Assuré ainsi de ne pas être tourmenté par les bandes de pillards écumant l’Empire, le convoi français peut voyager le cœur tranquille. Mais c’est sans compter la menace qui plane sur les villages alentours aux Portes de Jade, constamment harcelés par des barbares dirigés par un ennemi se faisant appelé le Chaman.
Si pour le moment le scénario de Régis Hautière ne propose encore aucun élément ou bouleversement capable de scotcher le lecteur à son histoire, cela n’empêche pas La Route de Tsiang Hé d’être un premier tome au récit agréable et prometteur, notamment du point de vue de certains de ses personnages qui s’annoncent pleins de surprises.
En fait, c’est dans le graphisme de Jean-François Bruckner que surviennent les principaux problèmes de cette nouvelle série. Son travail oscille en effet entre l’excellent avec des décors aux couleurs magnifiques, et le très mauvais comme certaines expressions de visages mal dessinées et laides. On sent que c’est la première bande dessinée du dessinateur et que si ce dernier ne manque pas d’un certain talent, son graphisme souffre encore d’une assurance vacillante.
Malgré ces défauts de jeunesse, qu’on espère voir se corriger par la suite, III Empires est une série qui mérite qu’on lui donne une première chance.
(par Olivier Wurlod)
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