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Ils l’ont dit en 2008 : Les interviews d’ActuaBD 2/4

Par Nicolas Anspach le 31 décembre 2008                      Lien  
Ils sont dessinateurs, scénaristes, éditeurs, écrivains, organisateurs d’événements liés à la BD, acteurs, cinéastes, œnologues, hommes ou femmes politiques, chefs d’entreprise. Ils ont tous un point en commun : ils ont été au cœur de l’actualité ! Continuons le florilège, non exhaustif, des interviews réalisées par la rédaction d’Actuabd.com en 2008 !

Maryse Dubuc (Scénariste – Les Nombrils, Dupuis : « On fait attention, en touchant un thème un peu tabou, de mettre un gros gag pour que le jeune lecteur glisse davantage sur la peau de banane tandis que le lecteur adulte peut trouver du plaisir avec un thème rarement abordé dans une BD d’humour ’tous publics ».

Ils l'ont dit en 2008 : Les interviews d'ActuaBD 2/4
André-Paul Duchâteau
(c) Nicolas Anspach

André-Paul Duchâteau (Scénariste - Ric Hochet, Lombard) : « Je suis un auteur heureux ! Je n’ai jamais eu de scénario de bande dessinée refusé par un éditeur. Ce n’est pas le cas pour les romans. ».

Philippe Dupuy : (Dessinateur, scénariste – Monsieur Jean, Dupuis) : « En approchant les cinquante ans, on se dit que l’on peut vivre beaucoup de choses à cet âge. Bref, que l’on sera tout sauf des vieillards (Rires). Enfin, cela vaut plus pour Charles Berberian que pour moi. Il s’en rapproche à toute vitesse ! »

Jean-Claude Fournier (Dessinateur - Les Chevaux du Vent, Dupuis) : « Je m’aperçois que les scénaristes m’envoient des projets en fonction de l’image qu’ils pensent avoir de moi : Fournier, le Breton. Fournier, le poète. Fournier, le gentil ! J’ai trouvé la plupart de ces synopsis ridicules. […] Une fois pour toutes, je tiens à dire que j’ai horreur de l’image que l’on m’a donnée, et qui m’insupporte totalement. Je ne suis qu’un grossier personnage !  »

Philippe Francq (Dessinateur - Largo Winch, Dupuis) : «  Le succès a un côté réducteur. Lorsque je suis invité sur un plateau de télévision, le présentateur commence à parler de Largo Winch en citant le tirage. On réduit, en quelque sorte, mon travail à cela alors que je n’ai pas l’impression de créer un objet commercial. Je réalise toujours artisanalement mes bandes dessinées ».

Antoine Gallimard
(c) Didier Pasamonik

Antoine Gallimard (Editeur) : « La BD de qualité fait partie vraiment aujourd’hui des nouvelles étapes éditoriales. Quand on voit la force qu’il y a chez les illustrateurs de BD, on se dit qu’il est normal que l’on en publie dans notre maison. »

Philippe Geluck (Dessinateur, Scénariste – Le Chat, Casterman) : « Quand je dessine le Chat, j’ai toujours 25-30 ans. Même plus jeune, je pense que j’avais cet âge-là dans ma tête, car c’est le moment de la vie où l’on a fait un gros plein de culture, et où l’on est encore en pleine possession de ses capacités. C’est ma mentalité, et je compte bien y rester »

Vittorio Giardino
(c) Nicolas Anspach

Vittorio Giardino (Dessinateur, scénariste - Max Fridman, Glénat) : « La judaïcité de Max Fridman et de Jonas Fink est un point qui est très important pour moi ! Les Juifs sont l’exemple même de la minorité persécutée au travers les siècles. […]Les Juifs ont été au cœur de tous les évènements dramatiques de cette époque. »

Jean-Pierre Gibrat (Dessinateur, scénariste - Les Gens Honnêtes - Dupuis) : « Cela ne sert à rien de pousser les autres à voter à gauche en le leur disant ! Par contre, on est plus efficace en surlignant l’absurdité et la dureté de certains évènements. Avoir de la sympathie pour les gens que l’on décrit, c’est aussi prendre position.  »

Sébastien Gnaedig (Directeur éditorial de Futuropolis, dessinateur) : « Je suis circonspect quant à l’état du marché de la BD. De plus en plus de livres sortent, et les lecteurs n’ont pas un portefeuille qui se remplit forcément aussi vite que la production. Surtout en ces temps de crise… Nous participons nous aussi à ce mouvement. À chaque contrat que je signe, je me pose toujours la question de la pertinence de la publication du projet  ».

Junko Kawakami
(c) Didier Pasamonik

Adi Granov (Dessinateur - Iron Man Extremis, Panini Comics) : « Politiquement, Marvel est plutôt ouvert à plein d’idées différentes. C’est une entreprise indépendante. Vous pouvez avoir différentes opinions qui sont exprimées dans les comics. C’est une très bonne chose qui différencie Marvel de certaines entreprises plus frileuses politiquement par ce que je pense être de la peur ».

Marc Hardy (Dessinateur, Pierre Tombal, Dupuis) : « Cela m’amuserait beaucoup de faire du porno chez Dupuis ! »

Junko Kawakami (Dessinatrice, scénariste - It’s Your World, Kana) : « Au Japon, il y a l’éditeur et puis l’auteur. Ici, on travaille plus ensemble, de façon moins directive. Au Japon, du moment que l’on rend le travail à temps, on ne s’inquiète pas de savoir où vous en êtes, ça tombe sous le sens. Ici, s’il n’y a pas un contact régulier, si vous ne répondez pas au téléphone, c’est la panique, on ne trouve pas cela normal. »

Kazuo Koïke
(c) Didier Pasamonik

Kazuo Koïke (Scénariste - Lady Snowblood, Kana) : « Dans mes histoires, les parents sont capables de mourir pour leurs enfants et les enfants pour leurs parents. Ça c’est l’esprit des Samouraïs. En fait, je suis issu d’une famille de Samouraïs. C’est pour cela que je tiens à cet esprit et pourquoi je déteste le monde actuel où l’on voit des enfants assassiner leurs propres parents. »

Pascal Lafine (Directeur éditorial chez Tonkam) : « Nous sommes le plus gros catalogue Shueisha en nombre de titres. Notre caractéristique est une grande diversité dans la découverte, sans volonté de s’enfermer dans des niches. Nous faisons des mangas pour les amateurs de mangas, sans essayer de convaincre des lecteurs de franco-belge d’y venir spécialement. »

Claude Lelouch
(c) Nicolas Anspach

Claude Lelouch (Réalisateur, Scénariste - Si Dieu le veut, Emmanuel Proust) : « La bande dessinée est en quelque sorte le Jogging du cinéma. Ce genre constitue une manière de s’entraîner…  »

Hervé Loiselet (Responsable éditorial de Soleilprod.com) : « l’info BD n’a aucune valeur : c’est gratuit sur le Net. On ne peut pas vendre des journaux imprimés avec de l’info BD, j’en ai aujourd’hui la certitude. En revanche on pourra vendre sur Internet d’autres services, et de la sorte rémunérer une équipe rédactionnelle dont les papiers resteront en accès libre et gratuits ».

(par Nicolas Anspach)

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- Première Partie

Ils l’ont dit en 2007 : Les interviews d’ActuaBD

Propos recueillis par Nicolas Anspach, Thomas Berthelon, Charles-Louis Detournay, Marianne St-Jacques, Xavier Mouton-Dubosc, Didier Pasamonik - Les extraits présentés sont leur propriété respective.

En médaillon : "Philippe Dupuy - (c) Nicolas Anspach

 
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1 Message :
  • Ils l’ont dit en 2008 : Les interviews d’ActuaBD 2/4
    31 décembre 2008 14:41, par Baadas

    Je n’aime pas la citation de Claude Lelouch ! La bande-dessinée serait le jogging du cinéma ? Une façon de s’entrainer ? Bein voyons ! Mon pauvre Claude tu devrais faire plus de bandes dessinées !

    Voir dans la BD un petit cinéma, c’est avoir les idées courtes.
    La BD est tellement plus libre !

    Répondre à ce message

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