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Ils l’ont dit en 2010 : les interviews d’ActuaBD 4/4

Par Thierry Lemaire le 2 janvier 2011                      Lien  
Dernier volet de la rétrospective 2010 des interviews parues sur ActuaBD. Derniers moments pour se remémorer une année de bande dessinée en quelques bons mots, petites phrases et autres formules chocs. Une invitation à continuer de nous suivre pendant l'année qui s'ouvre.
Ils l'ont dit en 2010 : les interviews d'ActuaBD 4/4
David Prudhomme
© M. Di Salvia

David Prudhomme (Scénariste, Dessinateur, Rébétiko) : « J’ai pris le parti de ne pas sortir du gaufrier. Comme je le disais plus haut, j’aimais cette idée de ronde. Quelque chose d’un peu lancinant, qui nous entraîne. C’est l’essence du rébétiko. Je voulais que la musique soit racontée de la même manière que les évènements du récit. D’autant que les lecteurs, pour la plupart, n’ont aucune référence en tête. Si j’avais fait exploser les cadres, je risquais de déstabiliser l’histoire. Et surtout, on n’aurait pas plus entendu le rébétiko à la fin… C’est vraiment une description en creux. On voit peu le chanteur et les musiciens, j’ai préféré montrer le public et la réception de la musique. »

Michel Rabagliati (Scénariste, Dessinateur, Paul à Québec) : « Je suis très honnête envers mon lecteur et toutes les histoires que je raconte, je les ai vécues moi-même. […] Je connais l’histoire de Roland. J’avais envie de lui rendre hommage. J’avais suivi cette famille-là de près. J’avais suivi les trois sœurs depuis le début du processus jusqu’à la fin. Je trouvais que c’était une occasion en or de raconter une histoire humaine. Ça été pénible, c’est vrai. J’ai pris du recul. C’est une histoire qui s’est passée en 2003 et j’ai attendu en 2007 pour la faire, le temps que la poussière retombe. Ce n’est pas une histoire que j’ai faite à chaud, mais il faillait que je l’écrive. C’est une histoire intéressante que je ne voulais pas rater. Même pendant le processus de mort de Roland, je prenais des notes déjà en sachant que je voulais raconter cette histoire-là. »

Pascal Rabaté (Auteur BD et réalisateur – film Les Petits Ruisseaux) : « J’avais envie de parler de la sexualité du troisième âge parce que j’ai rencontré des personnes qui travaillaient en gérontologie dans les hôpitaux et les maisons de retraite. Celles-ci me disaient qu’il y avait des histoires d’amour à l’intérieur de ces établissements, qu’il y avait des gens qui redécouvraient des envies d’amour, des vraies envies sensuelles. Eh bien, comme on n’en parlait pas, j’ai eu envie d’en parler ! »

Anthony Rageul (universitaire, théoricien de la BD) : « [De la difficulté de faire une thèse sur la bande dessinée] Il y a beaucoup d’enseignants chercheurs qui travaillent sur la bande dessinée. Le problème c’est qu’ils ne sont pas tous habilités à diriger des thèses. A Rennes 2, il n’y a que trois professeurs directeurs de thèse en arts plastiques et ils ne sont pas aussi ouverts que ceux que j’avais en Master. Ou alors, il faut biaiser et parler d’art contemporain et comment les artistes peuvent être inspirés par la BD, ou parler de littérature et expliquer pourquoi la BD en serait ou n’en serait pas. C’est très problématique. La filière cinéma, elle, ne s’intéresse qu’au cinéma. Pourquoi la bande dessinée ne serait-t-elle pas prise en compte comme le cinéma, art pourtant plus récent ? »

Rintarô
(C) D. Pasamonik

Rintarô : « Pour les animateurs comme pour les mangakas japonais, Moebius est comme un dieu. Tout le monde admire son travail et un illustrateur célèbre que je connais bien se sent comme un « enfant de Moebius ».

Sylvain Runberg : « Je vis en Suède depuis quelques années. En France, beaucoup, hommes et femmes, considèrent encore qu’il y a naturellement des différences de comportements entre les deux sexes. Cette approche n’existe pas, ou beaucoup moins, dans la société suédoise. Elle considère que le comportement n’est pas lié au sexe mais plutôt à l’individu, son vécu, son parcours. Il n’y a donc pas une perception comportementale propre aux hommes ou aux femmes comme en France, et ça se ressent beaucoup au quotidien. Les rapports entre individus y sont en général moins tendus, moins conflictuels.  »

Olivier Saive (Dessinateur, Les Foot-Maniacs : « Olivier Sulpice met « ses couilles et son pognon » sur la table ! En le rencontrant j’ai repensé à Monsieur Dupuis qui mettait son fric dans chaque bouquin qu’il éditait ! Quand il a revendu son affaire, l’ambiance avait changé chez Dupuis »

Sergio Salma (Scénariste, dessinateur, Nathalie » : « Les enfants ne sont pas plus limités que les adultes. C’est une idiotie de penser qu’il faut leur parler en articulant, en étant schématique ou gnangnan. Au contraire : les enfants adorent être considérés comme des adultes. Ce qu’ils sont d’ailleurs souvent bien plus qu’on ne le pense ! »

Loïc Saulin (Dessinateur - À bas les hommes-pigeons !) : « Les sociétés ont malheureusement souvent besoin d’un système pour canaliser les tendances naturellement violentes des hommes. Que ce soit la désignation d’un bouc émissaire, un sacrifice aux dieux, une guerre contre le méchant pays voisin, n’importe quoi pourvu que cela solidarise le peuple et qu’il puisse se défouler unanimement et "cordialement". »

François Schuiten (Dessinateur, Les Cités obscures) : « J’aimerais que l’État belge ait une réflexion générale sur [la question des taxes sur les originaux après le décès de leur auteur, dans l’idée d’une] conservation. La Belgique revendique haut et fort que la bande dessinée fait partie de son Histoire, mais sur ce sujet, on fait tout le contraire de ce qu’il faudrait faire, ce qui entraîne une dissémination des originaux qui handicape l’édition. On l’a vu pour Macherot, Jijé, mais rappelons-nous que cela a aussi été le cas en son temps pour Magritte- toutes proportions gardées. Sa veuve avait fait le premier pas et l’État ne l’a pas prise suffisamment au sérieux, une bévue historique ! La Belgique a toujours eu un problème pour reconnaître ses créateurs ! »

Greg Shaw (Travelling Square District) : « Les contraintes formelles sont essentielles pour moi. Là où elle pourrait être un obstacle pour d’autres, elles me permettent de garder un rythme constant et de trouver des solutions auxquelles je n’aurais probablement jamais pensé. L’idée de Travelling Square District vient du premier chapitre de Parcours pictural. Il s’agissait aussi d’un travelling horizontal et vertical le long de formes qui pourraient être des buildings. Quelqu’un m’avait demandé un jour si j’avais dessiné cette image de Parcours pictural entièrement. Je ne l’avais pas fait, mais cette question m’a bel et bien inspiré le concept de Travelling Square District. »

Posy Simmonds
© Florian Rubis

Posy Simmonds (Scénariste et dessinatrice - Tamara Drewe) : « Au début, je n’écrivais que des bulles, puis j’ai introduit un peu de narration, et dans Gemma Bovery il y en a eu beaucoup, mais d’abord à cause des contraintes de la publication : je n’avais que 100 épisodes d’une page et il fallait à tout prix que je bourre mes planches de l’intrigue… Cependant, après quelque temps, j’ai appris à mieux choisir entre l’information qui passerait par le texte et celle qui passerait par l’image. Je crois que quand il y a trop de bulles, c’est un peu fatigant à lire, et quand il y a un peu de texte ça permet de faire une pause. »

Philippe Sternis (Dessinateur, scénariste, Le Corbeau) : « Je me suis rendu compte combien il était difficile déjà de tuer, d’achever un animal à l’agonie. Alors, je me suis directement posé une question : comment pourrait-on tuer un autre être humain ? C’est ça le fond du « Corbeau ». Un bouquin sur la mort. Les meurtres. Comment est-ce possible ? Comment peut-on tuer un autre être humain ? C’est un sujet sérieux. »

Jirô Taniguchi (Mangaka, Quartier Lointain) : « Il m’est important de construire des récits où les émotions progressent de manière naturelle, fluide et sans anicroche. J’accorde une attention particulière à la manière dont je vais exprimer et représenter les émotions des personnages. Il est facile de partager une émotion de manière exagérée et simplifiée comme par exemple la colère. Je préfère jouer sur la subtilité, et de ne pas représenter cette émotion telle quelle. Je fais en sorte qu’elle soit mêlée à une autre émotion. C’est-à-dire qu’un personnage éprouve une émotion en pensant également à autre chose ou à quelqu’un … Le personnage manifeste une émotion que le lecteur peut ressentir, et en même temps d’autres sentiments sont présents dans ce récit. Il faut apporter une certaine nuance dans l’état intérieur des personnages.  »

Fabrice Tarrin (Scénariste, Dessinateur, Maki) : « L’autobiographie a ses limites, et je voulais faire de l’autofiction. Si dans ma vie, il ne se passe rien d’intéressant, je n’aurais rien à raconter en bande dessinée. »

André Taymans & Erwin Drèze (Dessinateurs - Lefranc : le Châtiment) : « Il y a des Lefranc dessinés par Erwin, certains réalisés par Raphaël Schierer et d’autres par moi [André] ! Le choix des cases réalisées par tel ou tel dessinateur n’était d’ailleurs pas vraiment dépendant de ce qu’il fallait illustrer mais plutôt du timing soutenu que nous devions respecter ! Nous avons conçu une équipe d’enfer, qui se répartissait au mieux les tâches afin de tenir le rythme. Mais Londres en péril était un défi encore plus détonnant, car nous avons dessiné la moitié de l’album en un mois ! »

Ben Templesmith
(c) T. Lemaire

Ben Templesmith (Dessinateur, Scénariste, Wormwood) : « Et bien, quand j’étais jeune, je devais avoir cinq ans, j’étais en voiture avec mes parents et un kangourou a traversé la route. Mon père a essayé de l’éviter mais la voiture a heurté un poteau. J’ai eu juste le temps de sortir et de ramper avant que la voiture n’explose. J’ai vu mes parents mourir dans les flammes. Et c’est comme ça que j’ai pris goût aux récits d’horreur. C’est en tout cas l’histoire que je raconte à chaque fois aux journalistes (rires). »

Jacques Terpant (Les Sept cavaliers) : « En faisant donc le bilan du temps [passé par un dessinateur dans un festival de BD], du travail, du voyage, de la fatigue, du volume d’activités autour de ce ‘geste gratuit’, ce phénomène a atteint aujourd’hui ses limites. Je crois que l’on ne peut plus décemment nous demander de venir travailler, sans la moindre contrepartie financière. […] Cela fera une sélection parmi cette multitude [de festivals]. Car il faut bien comprendre que [...] si les manifestations sont aussi nombreuses actuellement, c’est justement parce que, jusqu’à aujourd’hui, ceux qui en sont le moteur ne coûtent rien. »

Tito (Tendre banlieue) : « On m’a beaucoup reproché de représenter une banlieue qui n’existait pas, avec beaucoup de verdure. Elle est pourtant comme cela. On peut choisir, les médias savent très bien le faire, des cités avec des voitures qui brûlent. Je ne les ignore pas mais elles ne m’intéressent pas, la télévision s’en charge assez. »

Nicolas Vadot (Dessinateur de presse) : « J’exerce l’un des derniers métiers artistiques à pas être régi par les lois du commerce et où il n’y a aucun microcosme. Si on organisait un rassemblement des dessinateurs de presse belges et francophones dans une salle, nous ne serions qu’une petite dizaine, pas beaucoup plus. Nous ne sommes pas soumis aux lois du commerce, car je suis persuadé que très peu de gens achètent le journal uniquement pour nos dessins. On m’a déjà refusé des dessins pour différentes raisons – politiques, sociales, éthiques -, mais on ne m’a jamais dit au Vif / L’Express ou à L’Écho que tel dessin n’est pas assez « vendeur » ou « commercial » ! »

David Vandermeulen (Scénariste, Dessinateur, Fritz Haber, Joß Fritz) : « Je pense que j’ai découvert l’histoire de Fritz Haber au bon âge. J’étais en plein questionnement à cette époque : je venais d’avoir 30 ans, j’étais père, je réfléchissais beaucoup. Haber fut le personnage emblématique de cette question-là. Il a eu une vie assez incroyable, romanesque. Certains épisodes de sa vie sont étonnants et tout à fait rocambolesques. Il y a du corps dans sa biographie, rien que d’un point de vue action et péripéties. J’ai également été intéressé par le trouble lié à l’Allemagne de l’époque, à l’Europe de ces années-là où tout commence à se construire. Il y a cette transgression éthique, scientifique, la question identitaire, la question de l’homme privé avec sa femme (qui est assez abominable alors que, dans le même temps, on le disait extrêmement débonnaire et rigolard avec ses élèves), c’est un scientifique qui le premier intègre ses inventions à l’industrie… Bref, tous mes centres d’intérêts étaient dans Fritz Haber, et dans les gens qui l’ont côtoyé. J’avais là un sujet extrêmement trouble et je me suis posé la question de savoir si l’on pouvait rendre cette complexité en bande dessinée. Je me suis lancé, avec l’envie d’être le plus neutre possible. »

Jean Van Hamme (Scénariste - Rani, Lady S) : « Il n’y a pas de réelles différences psychologiques entre les hommes et les femmes dans les relations mises en place. […] Face à un choc émotionnel, les différentes réactions ne seront pas liées au sexe de l’intéressé, mais bien à son caractère ! N’ayant jamais accepté ce sexisme, cette distinction entre ce qu’hommes et femmes peuvent faire, il est normal que je prenne une héroïne qui vivra des aventures, telle un homme, sauf qu’elle se fera un peu plus violer ! C’est le souci de la force brutale qui est plus dévolu aux hommes, les femmes ayant plus de mal à avoir par la force ce qu’elles désirent. »

Wily Vassaux (Nuts, Les Colonnes de Salomon) : « Je pense que le Triangle secret est de la contre-initiation ! On m’a proposé d’y participer, mais j’ai gentiment décliné. Cela me rappelle l’utilisation qu’Hugo Pratt en a faite avec Corto Maltese dans Fables de Venise. On s’éloigne de mon point de vue, qui s’axe plus dans la tradition et la transmission. On peut bien entendu voir les différentes formes que peuvent prendre ces règles à travers le monde […], mais elles demeurent immuables. »

Yoann et Fabien Vehlmann
(c) Yoann

Fabien Vehlmann (Scénariste, Spirou et Fantasio) : « Le lecteur doit être heureux d’avoir lu une histoire de Spirou et Fantasio en refermant l’album. Cela n’empêche pas que les auteurs y incluent une vision plus engagée, mais il faut la faire passer avec une bonne dose d’humour et d’auto-dérision. C’est fondamental. »

Martin Veyron (Scénariste, dessinateur, Blessure d’Amour Propre) : « Je crois sincèrement que l’on peut faire rire avec des sujets dramatiques. Tout dépend de la manière dont on les traite. »

Robin Walter
(Dessinateur, scénariste - KZ DORA, T.1) : « Même si mon grand-père commençait à nous raconter ses souvenirs depuis déjà quelques mois, le voir témoigner sur les lieux de sa déportation a été une révélation. Il était alors évident que je devais raconter l’histoire qu’il avait vécue, et ainsi mettre en lumière le camp de Dora, volontairement laissé dans l’ombre, pour ne pas abîmer l’image des grands ingénieurs impliqués, qui avaient ensuite amené les grandes puissances mondiales dans l’espace. »

François Walthéry (Dessinateur, Natacha) : « Des hôtesses de l’air habitaient au-dessus de chez Yvan Delporte. Il nous a suggéré de donner vie à une héroïne qui exercerait ce métier, comme cela il aurait une bonne excuse pour aller leur demander une documentation. Natacha a été créée pour qu’Yvan puisse aller voir les filles, le saligaud. »

Marc Wasterlain (Docteur Poche, Les Pixels) : « Il se trouve que la nouvelle équipe dirigée par Sergio Honorez réédite beaucoup d’anciens albums en intégrale : Spirou, Tif et Tondu, Natacha, Gil Jourdan,… Et ils se sont rendu compte que les articles de presse concernant ces recueils se terminaient bien souvent par « A quand le tour d’Isabelle de Will ou du Docteur Poche de Wasterlain ? »… Ça a pris du temps à faire son cheminement, mais je crois que je peux remercier les journalistes qui s’occupent des rubriques livres ! »

Laurent Wauquiez
(c) D. Pasamonik

Laurent Wauquiez (Secrétaire d’état) : « J’allume toutes les lampes rouges en disant : « Attention, il est important de continuer à acheter de la BD, que ce soit sur Internet ou en librairie ». Il faut continuer d’acheter car c’est un équilibre qui est fragile pour les auteurs. Si on ne l’achète pas, il n’y aura plus de BD. C’est un art très précieux. Il y a peu de pays qui ont un art de la BD comme nous. Il y a les États-Unis, le Japon, la France et la Belgique. Après, on peut aller en chercher, en ordre dispersé, un peu du côté de l’Espagne et de Italie, souvent intéressantes. Mais elle est anecdotique en Allemagne, quasi inexistante en Russie, etc. La BD est un des fondamentaux de notre culture française. »

Claire Wendling (Dessinatrice) : « Il n’y a que très peu de volonté consciente dans mon dessin, il me semble ! C’est bien ça qui est intéressant : le regard des autres y trouve des choses étonnantes parfois, que l’on peut reconnaître, ou bien des choses complètement insensées. Le dessin est riche de n’avoir pas de vocabulaire propre en grande partie, mais un grand pouvoir d’évocation… »

Philippe Xavier (Croisade, Nomade) : « J’espère avoir attiré votre attention [sur cette revente des dédicaces], devenue banale et normale. Ce n’est pas une question d’argent, mais bien des principes d’échange qui sont bafoués. Les dédicaces restent un cadeau, un moment privilégié entre auteur et lecteur, sans oublier que cela représente du temps et de l’énergie que nous vous offrons. […] C’est le moment de changer le système ! »

Yann (Scénariste, XIII Mystery) : « Little Jones n’est pas une histoire sérieuse ! Même si cela ne se voit pas, il y a plein d’humour dans ce récit. J’ai beaucoup rigolé en l’écrivant ! Tout ce qui arrive au Major Wittaker me fait marrer. Il est le prototype même de ce que je hais le plus : Mon père voulait que je devienne un bon petit soldat, comme Wittaker. Arriver à le flinguer dans ce Little Jones, c’était le comble de la Catharsis !) »

Yoann (Dessinateur, Spirou et Fantasio) : « Spirou, c’est aussi un calot, un uniforme. Son habit lui donne un impact visuel très fort, iconique même ! On peut résumer le personnage de Mickey à une tête ronde et deux oreilles noires ; Naruto porte un bandeau sous ses cheveux orange ; Dragon ball a les cheveux en étoile et une queue de singe, etc. Le calot et l’habit de groom apporte une marque visuelle très forte à Spirou. Mine de rien, ses habits sont aussi son âme, qui s’était un peu perdue ces dernières années. »

Jonathan Zaccaï (Acteur, Quartier Lointain) : « Aujourd’hui, nous sommes dans une société de consommation qui est marquée par le désir. Celui-ci est roi ! Un mec qui se casse de chez lui, c’est presque normal ! C’était moins le cas dans les années 1960, à l’époque dans laquelle se situe le film. »

Zidrou (Scénariste, Lydie) : « A cause du succès L’Élève Ducobu, les gens ont cru que j’étais un gagman. Ce n’est pas le cas. J’ai plusieurs projets signés dans d’autres genres. »

(par Thierry Lemaire)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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- Première Partie
- Deuxième Partie
- Troisième Partie
- Quatrième Partie

Ils l’ont dit en 2007 : Les interviews d’ActuaBD

Propos recueillis par Nicolas Anspach, François Boudet, Arnaud Claes, Charles-Louis Detournay, Morgan Di Salvia, Thierry Lemaire, Didier Pasamonik, Florian Rubis, Marianne St-Jacques - Les extraits présentés sont leur propriété respective.

 
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