Vulgairement, nous pourrions dire que les Etats-Unis ont Deadpool tandis que la France a Imbattable. En effet, les deux héros partagent cet amour de la déconstruction du fameux quatrième mur, celui qui sépare la couche fictive de la réalité. En effet, Imbattable est un héros qui a conscience d’être dans une bande dessinée. C’est son pouvoir et cela lui permet d’être le héros que sa ville mérite. Par exemple, lorsqu’il est dans une case, il a conscience de celles qui l’entourent. Il peut alors facilement se mouvoir d’une case vers une autre pour déjouer les plans du Savant Fou.
Recueil de strips allant d’une page jusqu’à quinze, ce deuxième tome poursuit la belle entame du premier. Pascal Jousselin continue à s’amuser avec les codes de la bande dessinée pour notre plus grand plaisir… et celui de nos chères têtes blondes. En effet, qui de mieux qu’Imbattable pour nous expliquer la complexité des réalités alternatives (et ne répondez-pas Dr Emmett Brown !).
L’auteur continue son jeu constant, notamment avec la folle histoire américaine. Gageons que Chromaline (qui a le pouvoir d’altérer les couleurs) reviendra dans de nouvelles aventures. Enfin, la dernière aventure qui présente un double maléfique d’Imbattable joue avec le fameux grand néant… celui qui fait frissonner nos héros préférés de bandes dessinées.
La lecture est rapide, l’humour est de la partie, le dessin de Pascal Jousselin et les couleurs de Laurence Croix apportent une touche dynamique à ce héros qu’on espère voir continuer à s’amuser avec un média que nous apprécions… et c’est un euphémisme.
Ce n’est pas pour rien qu’Imbattable est lauréat du prix Jeunesse-ACBD 2017.
(par Clément DUVAL)
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