Pas si humaniste, cet homme trop élégant qui sort la petite Betty de son centre psychiatrique. Lui-même aurait bien besoin d’un internement, mais il fait illusion en société... Tous deux se lancent à la recherche du père de Betty, libéré après une longue incarcération.
Le motif ? meurtre, évidemment.
Presque un jeu de massacre. Tous les personnages trimballent de lourdes déviances. Constamment, le récit joue sur la tension entre cet homme cachant une vraie démence derrière une affabilité trompeuse, et la fillette dont on tente de comprendre l’univers intérieur.
Très bien rythmé, privilégiant les cases larges et des univers urbains nocturnes, Insane s’avère efficace et solidement charpenté. Notamment grâce à des personnages originaux et très marqués.
Et l’album porte bien son nom. Le climat baigne dans le malsain du début à la fin. Les amateurs de sensations fortes y trouveront leur compte.
(par David TAUGIS)
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