Insomniaques T. 5 & T. 6 - Par Makoto Ojiro - Éd. Soleil (...)

Insomniaques T. 5 & T. 6 - Par Makoto Ojiro - Éd. Soleil Manga

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Après l'échec de la Nuit des Étoiles Filantes à l'école, Ganta et Isaki décident de se concentrer sur le concours lycéen de photo. Pour cela, ils partent plusieurs jours dans la péninsule de Noto dans l'espoir de prendre de meilleures photos. Un voyage doux et poétique durant lequel les deux lycéens continuent de se rapprocher.

Cette grande aventure occupe entièrement les tomes 5 et 6 et sort nos deux protagonistes de leur cadre habituel, mais pas forcément de leurs habitudes. Pour cette escapade, ils séjournent dans la maison de la grand-mère d’Isaki, ce qui règle la question des frais de logement, mais évidemment ils doivent être accompagnés d’un adulte : Haya, la sœur ainée d’Isaki.

Le récit nous entraîne dans la campagne japonaise, peu peuplée et proche des montagnes et de la mer. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler la précédente série de la mangaka, La Fille du Temple aux Chats. Cependant nous sommes cette fois-ci dans un contexte purement adolescent, avec des jeunes gens qui se retrouvent, en quelque sorte, en vacances.

Durant ce séjour, Ganta et Isaki sont tour à tour accompagnés d’Haya, de leur groupe d’amis venu leur rendre visite mais se retrouvent aussi seuls. Dans l’ensemble cette longue séquence prend la forme de tranches de vie articulées entre les repas, les courses, les discussions à cœur ouvert et les "expéditions" vers les lieux emblématiques de la région pour prendre des photos.

: KIMI WA HOKAGO INSOMNIA © 2019 Makojo OJIRO / SHOGAKUKAN

Côté face, nous avons donc le séjour touristique composé de différentes excursions et se terminant dans les ruines de Mawaki vieilles de 6 000 ans. De jolis et étonnants paysages qui accompagnent le côté pile autour du développement de la relation de Ganta avec Isaki.

Nous en apprenons un peu plus les concernant, mais il s’agit surtout d’un moment suspendu fait de joies simples et de contemplations qui parachèvent leur complicité. Une forme d’apothéose de leur relation aussi le retour à la vie urbaine et quotidienne risque-t-il d’être compliqué.

Toujours aussi finement narrée et dessinée, entre désinvolture et pudeur, cette chronique des temps de l’adolescence continue de nous enchanter. Avec ses deux lycéens presque ordinaires et sa pointe de mélancolie la série de Makoto Ojiro possède indéniablement un charme et une ambiance envoûtante.