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Intégrales en petits formats chez Gallimard

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 11 décembre 2014                      Lien  
Proposer des volumes comportant des grandes unités de lecture, tel est le but des intégrales. Elles sont proposées dans un petit format en cette fin d'année chez Gallimard.

Souvenez-vous, il y a quelques années, nous vous avions parlé de la révolution des formats dans la bande dessinée franco-belge (vous pouvez lire l’article en cliquant ICI). Dans cet article, nous expliquions la remise en question de ces formats par la mondialisation. "C’est un nouveau champ d’expérimentation qui s’offre aux auteurs, écrivions-nous, une occasion supplémentaire pour renouveler, voire de révéler une génération de créateurs européens adaptée aux normes mondiales."

Intégrales en petits formats chez GallimardLa publication systématiques des classiques en intégrales, aussi bien du côté de la bande dessinée US (avec les Trade Paper Backs) que du côté européen, a permis à ces BD de "coller" à cette norme, devenue désormais universelle, du "roman graphique" qui, du genre spécifique qu’il constituait à ses débuts (une bande dessinée aux prétentions littéraires) et qui offrait un débouché miraculeux à la création indépendante hors des normes de la BD commerciale traditionnelle (cf. Maus ou Persepolis), est devenu un standard de librairie, à savoir une proposition littéraire en bande dessinée qui permit, selon l’expression désormais célèbre de Jean-Luc Fromental, de "poldériser" les tables des nouveautés littéraires.

La "poldérisation" porte aussi à l’international où l’on apprécie ces grandes unités de lecture en petit format pour la même raison : parce qu’ils correspondent aux standards commerciaux du roman, ce qui permet de faire des économies d’échelle en termes de fabrication, de stockage et de commercialisation.

Cette tendance donne une deuxième vie à certaines oeuvres comme c’est le cas ici, chez Gallimard, qui ressort en cette fin d’année trois de ses séries jeunesse en intégrales de format "roman" :

- Akissi - Histoires pimentées, de Marguerite Abouet et Mathieu Sapin, qui réunit 21 histoires sur près de 144 pages. Nous retrouvons l’univers merveilleux de Marguerite Abouet, sa fantaisie et sa langue si particulière, sous le crayon très approprié, frais et naïf, de Mathieu Sapin.

- Les Aventures de Flip réunissent sur 168 pages l’univers pop et surréaliste de Morgan Navarro et son Flip, un dauphin amateur de skateboard. Une sorte de Simpsons pour les plus jeunes.

- Enfin, l’auteur classique de la littérature jeunesse, Bruno Heitz, réunit en 96 pages les deux volumes de son interprétation du Roman de Renart, où le héros rusé se bat en duel avec le loup Ysengrin.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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5 Messages :
  • Intégrales en petits formats chez Gallimard
    11 décembre 2014 22:43, par Oreste

    Faut-il obligatoirement dessiner comme un pied pour être publié chez Gallimard ? Les exemples ici le laissent penser fortement.

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    • Répondu le 11 décembre 2014 à  23:55 :

      C’est parce qu"on prend les gosses pour des idiots...
      une façon encore de les infantiliser.
      La belle bd pour les enfants ça existe ou alors des albums illustrés sans texte.
      Ici, toujours les mêmes noms connus et grandes maisons d’édition. Et si les pépites étaient ailleurs dans de petites maisons d’édition. Cherchez !

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    • Répondu le 12 décembre 2014 à  01:12 :

      Oui : c’est la mode. L’époque n’est plus aux virtuoses tels que Franquin, Uderzo ou Zep... Mais ça passera, comme toutes les modes.

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      • Répondu par Oncle Francois le 12 décembre 2014 à  12:26 :

        Et le gallinacé Gallimard est une maison d’édition prestigieuse, surtout réputée pour son catalogue classique ! Donc la qualité du trait doit rester secondaire pour eux. Je les comprends : un trop beau dessin distrait l’oeil du lecteur qui s’attarde à en contempler les détails et ralentit le rythme de lecture. Avec un dessin minimaliste (pour rester courtois ; mais cela peut permettre à ceux qui produisent plus de deux cent pages par an de bien s’en sortir ! ), le lecteur reste concentré sur l’histoire et la psychologie des personnages.

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        • Répondu par MB le 19 décembre 2014 à  22:11 :

          Ca n’a rien à voir du tout avec le rythme de la lecture, me semble-t-il. Le très grand Henri Galeron a publié chez Gallimard Jeunesse et on ne peut pas dire qu’il soit minimaliste !
          C’est surtout,je pense, une nouvelle génération d’illustrateurs (à part Bruno Heitz)qui a pris le relais.

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