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Iron Fist | Rage – Par Kaare Andrews (trad. Nicole Duclos) – Panini Comics

Par Romuald LEFEBVRE le 5 juin 2015                      Lien  
De nouveaux personnages ou des personnages plus secondaires sont récemment mis à l'honneur par Marvel à travers sa politique éditoriale "All New Marvel NOW." C'est désormais au tour d'Iron Fist d'entrer en piste, l'arme vivante aux poings de fer !

Créé par Roy Thomas et Gil Kane en 1974, le personnage d’Iron Fist apparaissait alors comme une manifestation immédiate de l’influence que pouvaient avoir les films de kung-fu de l’époque, comme ceux de Bruce Lee, sur la culture populaire américaine.

En effet, Iron Fist est un maître chevronné en arts martiaux et son entraînement de plusieurs années dans la cité mystique de K’un-Lun [1] lui a permis d’obtenir des poings aussi durs que l’acier. Iron Fist n’est pas un super-héros qui distribue les mandales aux vilains selon les principes de la baston à papa, il le fait avec la grâce du dragon marqué sur son torse !

Iron Fist | Rage – Par Kaare Andrews (trad. Nicole Duclos) – Panini Comics
© Marvel

L’histoire d’Iron Fist a longtemps été associée à celle de Luke Cage [2] car les deux compères ont durant de nombreuses années tenu ensemble une agence de super-héros à louer, venant principalement à l’aide aux plus démunis. Les différents auteurs qui ont raconté le destin du personnage ont principalement fait ressortir chez Iron Fist ce trait de héros urbain, un super-héros qui aide les gens dans leur vie quotidienne plutôt que de gérer des problèmes d’ampleur mondiale ou cosmique [3].

C’est désormais au tour du scénariste et dessinateur Kaare Andrews de narrer les aventures de ce super-héros. Ce premier album regroupe les six épisodes qui forment la première intrigue de la série, intitulée Rage. La politique éditoriale All New Marvel NOW vise en grande partie à faire découvrir ses personnages à un nouveau lectorat, il n’est donc pas étonnant que cet album narre la genèse du personnage en expliquant de quelle manière il a obtenu ses pouvoirs.

Danny Rand a bien retenu les leçons de K’un-Lun !
© Marvel

L’album réserve des surprises sur le plan de l’intrigue, ce qui rend la série assez intéressante sur le long terme. Si on s’arrête sur les premiers épisodes, il n’y a pourtant pas grand chose de nouveau sous le soleil des super-héros : un héritier d’une immense fortune devient précocement et violemment orphelin, il se trouve être recueilli par des personnes qui vont le façonner pour devenir le héraut du bien, puis finalement il va quitter son monde d’adoption cloisonné et segmentant pour tenter de retrouver la société et faire le lien entre elle et ses nouvelles connaissances. Le propos étant alors convenu, on peut légitimement alors avoir peur de ce que peut proposer la série sur le long terme... Surtout qu’Iron Fist n’utilise alors que très peu ses fameux poings et que les moments d’action ne sont pas si fréquents !

On accueille alors avec bienveillance l’astuce que conservait le scénariste dans sa manche : tout ou presque de ce qui a bien pu nous être présenté était un faux semblant, les personnages cachant notamment des ambitions ou des idées plus soutenues qu’exposées précédemment. Ainsi, Iron Fist se trouve être au centre d’une intrigue sur la définition de la mort et de la vie qui peut mériter le détour, lui qui a quitté K’un-Lun où les immortels se transmettent un savoir et une société qui entraient tous les deux de plus en plus en conflit.

Aïe, les adversaires d’Iron Fist ne sont pas tendres avec ses outils de prédilection...
© Marvel

Kaare Andrews assure lui-même les planches de sa série, ce qui est relativement rare ces derniers temps chez Marvel pour le souligner. Ces pages sont agréables à suivre, d’autant plus que le dessinateur s’amuse à les organiser de manière originale et qu’il joue avec malice avec ses décors. Ces derniers recueillent notamment de larges lettres qui permettent de lire des inscriptions si on lit la planche dans son ensemble et non case par case, les réflexions morbides que se pose Iron Fist notamment prennent ainsi plus d’ampleur.

Cet album se révèle être une lecture assez plaisante, accessible aux nouveaux lecteurs et certainement surprenante pour les lecteurs plus aguerris de l’univers du personnage. La mise en place de l’intrigue fait craindre de suivre une série on ne peut plus convenue, mais celle-ci parvient à prouver assez vite qu’elle est capable de mieux. Ajoutons une chute qui appelle une poursuite intéressante dans un futur second tome et nous obtenons une référence qui peut valoir le coup d’œil.

(par Romuald LEFEBVRE)

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[1Ville perdue dans les plus hautes montagnes qui n’apparaît qu’aux plus méritants tous les dix ans.

[2Ou Power Man, l’un des premiers super-héros afro-américains d’envergure de Marvel.

[3Ce qui lui arrive tout de même fréquemment, n’oublions ainsi pas la large place que le personnage et son univers ont pris en 2012 dans Avengers Vs. X-Men sur la question du Phénix.

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