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Iron Man 2 - le film : juste en deçà des attentes

Par le 13 mai 2010                      Lien  
Courtepointe de plusieurs épisodes tirés des {comic books}, le deuxième {Iron Man} au grand écran est comme un bon plat auquel il manque un ingrédient.

Succès surprise de l’été 2008 avec ses recettes de 585 133 287 $ [1] (318 412 101 $ [2], aux États-Unis et au Canada) dont 98 618 668 $ [3] lors de son premier week-end nord-américain, la nouvelle apparition d’Iron Man au grand écran était attendue avec impatience et enthousiasme.

Si, pour une rare fois la critique, les cinéphiles et les fans de la BD (trois entités qui ne sont pas toujours conciliables) s’étaient entendus pour louanger le premier opus des aventures de Tony Stark, le deuxième volet, sorti le 7 mai dernier sur les écrans nord-américains, est loin d’avoir recueilli le même enthousiasme, même si financièrement les 128 100 000 $ [4] recueillis lors de son premier week-end aux États-Unis et au Canada (dont 1,393,901 $ [5] au Québec) pourrait laisser présumer le contraire.

Iron Man 2 - le film : juste en deçà des attentes
Iron Man 2 (C) Paramount Pictures France

Si les médias reconnaissent unanimement l’aisance d’un Robert Downey Jr, désinvolte à souhait, la mise en scène assurée de Jon Favreau, le dynamisme des scènes de combats, les clins d’œil sympathiques au Capitaine America et à Thor, ils reconnaissent que l’intrigue ressemble à une courtepointe des différentes péripéties vécues par l’homme de fer que le scénariste (Justin Theroux,) et le réalisateur tentent tant bien que mal de faire tenir ensemble.

Ainsi, durant ses 125 minutes, on retrouve des éléments de la saga Guardsman (Iron Man 43 à 46), de l’alcoolisme de Stark (Iron Man 125 à 128), de la tentative de contrôle de Stark International par le gouvernement américain (Iron Man 119), fusionnés à l’apparition contestable d’un super vilain, Whiplash (Mickey Rourke qui joue... Mickey Rourke), aussi pathétique qu’impuissant et loin de faire partie du panthéon de ses plus cruels ennemis.

Iron Man 2 (C) Paramount Pictures France

Le résultat n’est pas mauvais, juste en deçà de nos attentes, comme un bon plat auquel il manque un ingrédient. [6]

Nous souhaitons la meilleure chance pour le troisième opus qui devrait arriver sur les écrans après Thor (juillet 2010), Capitaine America (mai 2011) et Les Vengeurs (juillet 2011).

Robert Laplante

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Lire aussi sur ActuaBD : Iron-Man, en fer et contre tous de Nicolas Depraeter.

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[6Le Box Office en France est aussi à la traîne : 1,2 millions d’entrées contre près de 2 millions pour le précédent opus. NDLR.

 
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5 Messages :
  • Iron Man 2 - le film : juste en deçà des attentes
    13 mai 2010 14:55, par Sergio Salma

    Excusez-moi, Robert, mais en quoi les considérations chiffrées sont-elles de mise dans une discussion ? MEME si le succès est au rendez-vous...semble tempérer d’entrée votre phrase. Que ce soit un succès ou pas n’a rien à voir avec le contenu, la valeur, le résultat, l’appréciation. C’est une donnée totalement extérieure . Ces chiffres dont on nous saoûle du matin au soir sont consternants de ...pauvreté. Je remarque qu’en plus quand il s’agit du continent nord-américain (et donc de nos amis Ricains, sans doute les Canadiens ont-ils adopté cette déviance) on ne parle qu’en dollars. Même pas en entrées ! On réduit le succès ou le flop à une somme d’argent. En France on a encore la décence de compter les individus qui ont fait le succès ou l’insuccès.Et puis cette somme astronomique de 318 421 101 $ ça correspond à quoi ? Il y a un comptable qui reçoit dans la soirée toute la somme et qui compte vite fait et qui envoie les chiffres par téléphone au monde entier ?!

    Il y a 10 ou 15 ans que l’Europe s’est mise à fantasmer sur les grandiloquents succès et y a de quoi être outrés en lisant le commentaire des journalistes et critiques qui aujourd’hui, très sérieusement et très consciencieusement, prennent ces chiffres comme des preuves ! C’est pas que c’est honteux ou gratifiant, c’est simplement que ça n’a RIEN à voir. Ou alors parlez-nous des chiffres tel un rapporteur , un comptable sans faire de commentaires sur la qualité. Il y a là comme une dégénérescence accepté de tous.

    Et attention tout de même de ne pas tout mélanger quand vous parlez de cinéphilie. Ou alors donnons une nouvelle définition au mot "cinéphile". Sans être outrageusement intégriste, est-ce qu’il n’y a pas une légère distorsion de sens ? On se rend tout de même au cinoche pour se taper de telles machineries pour autre chose que le plaisir simple du cinéma. Cette cinéphilie-là devrait s’appeler autrement. Au sens littéral du terme "cinéphile" est bien entendu quelqu’un qui aime le cinéma ...sous toutes ses formes, mais tout le monde sait aussi que ce terme revêt plusieurs significations. Ce n’est pas parce que je lis des magazines que je suis un littéraire.

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 13 mai 2010 à  16:21 :

      Cher Sergio. Je crois que Robert Laplante, qui est un estimable journaliste de radio au Québec en plus de figurer parmi nos nouveaux collaborateurs, a au contraire là un élément objectif.

      Cette façon de décrédibiliser les chiffres des recettes, et donc d’une certaine manière le succès, on voit bien à quoi elle sert : à protéger la réputation les ouvrages qui ne se vendent pas ou peu, en demandant de faire appel à d’autres critères que les ventes.

      C’est estimable mais cela ne t’autorise pas à affirmer que ces recettes n’ont RIEN à voir avec la qualité du film.

      En effet, dans le cas d’un blockbuster dans une industrie aussi puissante que le cinéma, le buzz, ce mot anglais pour le "bouche à oreille", est déterminant et donc les entrées, surtout entre la première et la deuxième semaine, SONT un critère puisqu’elles reflètent l’appétence ou l’aversion du public à la suite du buzz autour du film. Quelque part, les meilleures ventes de Livres Hebdo ou du Point font de même dans un autre registre.

      Et là, on peut lire dans les chiffres la déception du public alors que pour le premier film, que personne n’attendait si haut, le buzz avait été excellent.

      Il y a des moments où l’auteur que tu es doit arrêter de voir midi à sa porte. L’animal lecteur qui donne son avis à ses amis ou à ses voisins, notamment sur Internet dans nos colonnes ou dans nos forums, joue aussi son petit rôle dans cette affaire.

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      • Répondu par Hubert le 13 mai 2010 à  20:07 :

        Je ne comprend ce que vous dites Didier. En effet, si j’en crois les chiffres cités dans l’article, Iron man 2 a fait un meilleur démarrage que le 1... Vous dites le contraire, ce qui rend votre démonstration caduque.

        Le premier week-end reflète l’attente et la réussite (ou non) de la campagne pub. Pas vraiment un buzz, mais une machine bien huilée puisque les cinéphiles ;-) le savent, il est possible de pronostiquer les entrées que fera un film durant toute son exploitation salle rien qu’avec les chiffres d’entrées de la première séance de quelques salles parisienne (parlons de nous plutôt que des américains)

        Le buzz a cette particularité d’être l’élément inconnu qui provoque une réussite inespérée (en clair Iron man était dès sa conception un blockbuster, qu’il marche plus que prévu n’est pas en soi une si grosse surprise... le potentiel du héros, de sa mythologique, la campagne pub étaient là.)

        Un film à buzz c’est par exemple Amélie Poulain.
        Ce film avait fait un démarrage plutôt modeste. Mais il a bénéficié d’un bouche-à-oreille énorme et est resté plusieurs mois à l’affiche et a construit son succès en salle sur la longueur.
        Réapprenons la notion du temps (en journalisme encore plus) avant de tirer des conclusions hâtives.
        Au final votre tirade ressemblait plus à une attaque envers Sergio Salma (que je ne connais pas et dont je n’achète pas la production (désolé)).

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 mai 2010 à  08:51 :

          Je ne comprend ce que vous dites Didier. En effet, si j’en crois les chiffres cités dans l’article, Iron man 2 a fait un meilleur démarrage que le 1... Vous dites le contraire, ce qui rend votre démonstration caduque.

          Soyons précis, voulez-vous. Robert Laplante dit que, en dépit d’un bon démarrage (qui s’explique par un budget promo plus important et une capitalisation sur le succès du premier opus), la déception est au rendez-vous.

          Si l’on en croit les chiffres américains, ceci se confirme puisque même si, à une semaine, le CA est de 152 M US$ contre 121 MUS$ pour le premier opus,l’audience américaine dévisse dès le premier jour pour Iron Man 2 alors qu’elle a attendu 3 jours pour le premier.

          Le premier week-end reflète l’attente et la réussite (ou non) de la campagne pub. Pas vraiment un buzz, mais une machine bien huilée puisque les cinéphiles ;-) le savent, il est possible de pronostiquer les entrées que fera un film durant toute son exploitation salle rien qu’avec les chiffres d’entrées de la première séance de quelques salles parisienne (parlons de nous plutôt que des américains)

          Sauf que, dans mon argumentation, je parle du comportement du consommateur entre les deux premières semaines d’exploitation, soit Sem+1 et Sem+2. Nous n’avons pas encore les chiffres de la deuxième semaine d’exploitation complète en France et nous sommes à 8 jours d’exploitation aux États-Unis. On en reparle dans une semaine ou deux, si vous voulez.

          Au final votre tirade ressemblait plus à une attaque envers Sergio Salma (que je ne connais pas et dont je n’achète pas la production (désolé)).

          Vous vous méprenez. Il n’y a rien de personnel à mon allusion à Animal Lecteur (Dupuis), le dernier opus de Sergio Salma (voir la chronique de Morgan di Salvia sur ce site), un album qui analyse notamment de façon très amusante le comportement présumé des lecteurs de BD.(Je vous le recommande si vous ne connaissez pas encore Salma) C’était une façon un peu ironique de lui renvoyer la balle.

          Juste une petite "pique" rhétorique au sujet d’un vieux débat qui nous occupe sur le clivage entre BD commerciale et BD d’auteur où chacune des parties a un peu tendance à "voir midi à sa porte", comme je l’écrit.

          Sergio Salma est, selon moi, l’un des auteurs qui a le regard le plus intelligent et le plus mature sur le métier de la BD. J’ai beaucoup de respect, et pour son travail, et pour l’homme. Sachez que nous prolongeons quelquefois nos débats dans des conversations amicales hors ActuaBD. Il fait donc bien la part des choses entre ce que vous ressentez comme une attaque et ce qui est un vrai débat.

          Cordialement.

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  • Tant mieux !
    Je pense qu’il vaut mieux un deuxième épisode correct, tout en n’étant pas "transcendant", pour permettre à un troisième épisode d’être une vraie réussite.
    Je trouve (mais ca n’engage que moi), que si un deuxième épisode est trop rempli d’action, ne continue pas une histoire plus générale, le troisième épisode finit toujours par tomber à plat(Spiderman 3,par exemple).

    Puis, et surtout, il ne faut pas oublier qu’un deuxième épisode souffre de la perte d’un élément essentiel dans les films : "l’élément de surprise".
    C’est un peu le problème des suites, les gens veulent avoir à nouveau ce qu’ils ont déjà aimé, tout en voulant de la nouveauté.

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