Issak T. 11 - Par Shinji Makari & Double-S - Ki-oon

Par Marc Vandermeer le 5 février 2022

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Issak T. 11 - Par Shinji Makari & Double-S - Ki-oon

Une nouvelle guerre, celle de 80 ans, se profile. Plus meurtrière, plus sanglante car l’armée espagnole possède une nouvelle arme qui va peser lourd dans la balance : les mousquets inventés par le maître d’Issak, commandés en nombre par son ennemi juré, Renzo !

Piégés dans la forteresse à cause des tireurs d’élite postés à des points stratégiques tout autour, l’armée accompagnée par Issak ne sait pas faire autre chose qu’éviter les balles meurtrières qui sifflent dans les airs dès qu’un homme ose passer la tête au-dessus des remparts. Mais c’est sans compter l’ingéniosité de notre héros qui, grâce à l’aide de sa jeune protégée Zeta, va préparer la contre-attaque au cœur de la nuit.

Comme le tome précédent, ce 11e opus débute sur des mesures tactiques pour retourner la situation délicate dans laquelle l’armée hollandaise se trouve. Les Espagnols sont bien décidés à les terrasser, non seulement avec leurs nouvelles armes, les mousquets, mais également à l’aide de nouveaux canons plus performants et une cavalerie qui n’a jamais démérité jusqu’à ce jour.

Quelques pages pour dépeindre le désemparement qui gagne les troupes alliées avant que l’action ne reprenne de plus belle ! Le plan d’Issak incite l’ennemi à agir plutôt que de tirer à vue, et cette idée de prime abord saugrenue de la part de Klaus, va également changer la face de la guerre pour les siècles à venir…

Encore une fois, Shinji Makari met tout en œuvre pour que la fiction rejoigne une réalité bien sanglante sur le théâtre européen. L’arrivée et le succès des armes à feu, la perfection toujours croissante des canons,… rien n’est laissé au hasard, d’autant que l’auteur met face au héros son pire ennemi. L’affrontement entre Issak et Renzo est le moment fort de ce tome, que Double-S a su magnifier, notamment avec une double page où la fureur de notre héros se déploie, dans plusieurs gros plans qui montrent à la fois l’intensité des combats et la détermination présente dans le regard des protagonistes.

Autant dire que cette série n’est pas encore prête de s’arrêter en si bon chemin, sachant que, régulièrement, l’avantage passe d’un camp à l’autre. Seuls, peut-être, les fins connaisseurs des faits historiques sauront dire qui des Espagnols ou des Hollandais vont remporter la guerre de 80 ans, ou, à tout le moins, les prochaines batailles.