La défaite s’annonce proche si les Anglais n’arrivent pas pour sauver la ville. D’autant qu’Issak est blessé, dans l’incapacité d’utiliser son mousquet, tandis que son ennemi mitraille quiconque ose vouloir entrer ou sortir des fortifications. Pourtant, il reste un espoir... C’est cette lueur dans l’obscurité qui fait tenir la ville, hommes et femmes, alliés pour leur survie, en attendant les renforts.
Pourtant, au fil de pages au trait acceptable malgré des fonds et des décors quasi inexistants, les objectifs du héros s’accentuent. Outre son intelligence mise au service du Prince Heinrich pour élaborer diverses stratégies, Issak n’a qu’une idée en tête : affronter Lorenzo qu’il sait dans l’armée adverse afin de lui reprendre son mousquet. Il en va aussi bien de l’honneur de son ancien maître assassiné que de la paix. Les deux armes étant, ensemble, source d’une puissance inimaginable pour tous les combattants entourant nos protagonistes asiatiques.
Le lecteur apprendra donc le secret que détiennent ces armes et pourquoi il est si important de les réunir. Lorenzo demeure dans une logique guerrière, contrairement à Issak, qui ne cherche que la paix durable. Une dualité bien plus marquée que la bataille aux alentours, faisant rage et décimant la population. La trame signée Shinji Makari est particulièrement captivante.
Voici donc l’opportunité de découvrir un autre versant de l’histoire de l’Europe au Moyen Âge, par l’entremise de ces guerriers asiatiques venus en ces terres de l’ouest. : des samouraïs mercenaires louant leurs services aux plus offrants, dans des contrées historiques dont plusieurs villages ou édifices existent encore. Petit bémol cependant pour certains décors trop rudimentaires pour prétendre à un objectif culturel.
(par Marc Vandermeer)
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Issak T.4. Scénario : Shinji Makari. Dessin : Double-S. Éditeur : Ki-oon. 192 pages. Sortie : le 6 décembre 2018. Prix : 7,90 euros.
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