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Jacques Glénat : "Les éditions Glénat portent mon nom, tout comme mes diverses activités culturelles, ce qui prête parfois à confusion. »

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 21 avril 2016                      Lien  
On avait vu son nom surgir à l'occasion des "Panama Papers", ce qui a suscité pas mal de confusions, le nom de Jacques Glénat se trouvant mêlé à des personnalités de la politique ou du sport, voire à des mafieux notoires. Jacques Glénat n'a bien entendu rien à voir avec ces célébrités. Nous lui avons demandé de nous expliquer et de clarifier tout cela.

C’est quoi cette histoire : chez Glénat, il y a des Bruegel, des Fantin-Latour... ?

C’est une vérité que tout le monde connaît. Vous voyez bien qu’ici, au couvent Sainte-Cécile, il y a des tableaux partout, offerts à la vue des visiteurs et du personnel.

Ces tableaux appartiennent à qui ?

À différents propriétaires : à la Fondation Glénat, à moi-même, à mes enfants auxquels j’ai fait un don, aux éditions Glénat, à des prêteurs particuliers, et à des musées partenaires quand il y a une grande expo.

Mon but n’est pas d’enfermer les œuvres dans un coffre mais de les partager et de les faire vivre avec tout le monde.

Jacques Glénat : "Les éditions Glénat portent mon nom, tout comme mes diverses activités culturelles, ce qui prête parfois à confusion. »
L’impressionnant Couvent Sainte-Cécile et la collection de 30.000 bandes dessinées de Jacques Glénat, consultable par les chercheurs.

C’est quoi cette fondation ?

Une Fondation est une entité juridique qui n’appartient à personne, c’est-à-dire que les choses qui sont à la Fondation n’appartiennent qu’à la Fondation.
Une fondation, pour ses fondateurs, peut être en quelque sorte la finalité d’une collection. Quand vous avez passé votre vie à collectionner des choses, vous vous demandez finalement ce que vous allez en faire. Je connaissais un grand collectionneur de meubles à qui sa femme a demandé s’il pensait se faire enterrer dans une de ses commodes ! Moi, j’ai collectionné par passion et j’ai envie que tout le monde en profite, donc la Fondation est un moyen pour que tout soit protégé et conservé, et que tout le monde puisse en bénéficier. Mon bonheur, c’est de voir des classes d’enfants qui viennent visiter nos expositions au couvent et qui s’assoient par terre pendant que la professeure des écoles leur explique les tableaux. Quand je passe dans le cloître, j’écoute tout cela avec un très grand plaisir.

Mes enfants sont bien d’accord avec le but de la Fondation. Ce n’est pas de thésauriser, d’autant que les jeunes d’aujourd’hui sont moins attirés par la peinture ancienne. Le mobilier du XVIIIe qui figure dans nos collections a vu ses côtes s’effondrer en dix ans, car le goût des commodes est passé.

Par ailleurs, je croise cette passion des belles choses avec des thématiques historiques et locales. Par exemple, en rassemblant les meubles de la dynastie des ébénistes Hache qui sont grenoblois. C’est la même chose pour Fantin Latour qui est né à Grenoble. Si je me suis beaucoup intéressé aux peintures de la période flamande, c’est en raison de leur côté fantastique que l’on retrouve par exemple chez Bruegel et Bosch dont des tableaux nous ont été prêtés par des musées européens, et chez beaucoup d’autres. Je trouve que cela ressemble beaucoup à de la bande dessinée.

"Le Christ et la Samaritaine", une oeuvre de l’artiste grenoblois Alexandre Debelle issue de la collection de la Fondation Jacques Glénat, "duckisée" par InterDucks, une commande de la Fondation.

Il y a aussi des peintures de Gustave Doré dans vos collections...

Bien sûr, Gustave Doré est très proche de la bande dessinée, lui aussi. C’en est même un des pionniers. Il a fait beaucoup de gravures fantastiques, il a travaillé dans la presse…

Est-ce que l’exposition InterDuck - L’Art du canard ?, actuellement sur vos murs, est organisée par la Fondation Glénat ?

Tous les évènements qui se passent dans le Couvent Sainte-Cécile sont organisés par le Fonds de dotation Glénat.

Pourquoi ces deux entités ?

Elles ont deux missions et deux statuts différents. La Fondation met en valeur les collections, le patrimoine local, distribue des bourses à de jeunes artistes pour la création dans la BD, la photo, l’écriture, le numérique, etc.
Par exemple, le Conseil Départemental verse une aide pour les expositions avec des musées du département.
Le Fonds de dotation peut recevoir des dons privés.
Ici nous avons de généreux donateurs. Par exemple, quand la Fondation a acheté la très belle commode de Hache réalisée pour un parlementaire du Dauphiné au 18e s., on a mis en place une urne et tous les Grenoblois qui connaissent cette dynastie d’ébénistes, car ils ont tous quelqu’un de leur famille qui possède un objet de celle-ci, ont tous laissé un chèque et bénéficié d’un reçu fiscal.

Toutes ces expos sont un moyen de mêler vos collections à la bande dessinée ?

Le but est de valoriser la BD comme un art majeur. Bien sûr, on ne va pas faire une exposition qui n’a rien à voir avec ce que nous publions. Parmi les expositions que nous avons montées, il y a « La grimace du monde - Le fantastique entre Bosch, Bruegel et la bande dessinée » ou encore « Tables et festins - L’hospitalité dans la peinture flamande et hollandaise du XVIIe siècle et la bande dessinée ». A la fin de cette année, ce sera « Fashion attitude » - L’histoire des vêtements de loisir en montagne » qui consistera à exposer l’histoire de la mode des sports d’hiver, parce que les éditions Glénat publient aussi des livres sur la montagne. À chaque fois, nous cherchons des sujets dans nos domaines de compétences.

Passionné d’art, Jacques Glénat fait le guide au Musée de l’echvêché à Grenoble. "Les montagnes ne sont pas exactes" fait-il remarquer.

Combien faites-vous d’expositions par an ?

Une grande exposition de peinture et bande dessinée par an et plusieurs plus petites. Cette année, c’est « L’Art du canard » qui marie la peinture et l’humour de la BD ; l’année dernière, c’était la thématique des natures mortes et l’année d’avant, c’était le fantastique.

L’année prochaine, nous préparons une exposition sur Venise où Guardi, Canaletto et Zoran Music côtoieront Hugo Pratt et Griffo à l’occasion de la sortie du nouveau Giacomo C. de Griffo et Dufaux. Plus des expositions de BD, de photos, des conférences (Pascal Bruckner, Luc Ferry, Frère Samuel…), des concerts, etc.

Nous voyons aussi dans vos collections des cartes anciennes et des affiches ?

Oui. Une belle collection d’affiches touristiques (car le PLM, le Paris-Lyon-Marseille, vantait la beauté des excursions à Chamonix et dans la région) décore les bureaux de la maison d’édition grenobloise.

N’y a-t-il pas un risque de confusion par le public avec toutes ces activités culturelles ?

C’est vrai que ce risque existe, et fréquemment on met sous la même appellation les collections personnelles de Jacques Glénat, celles qui appartiennent à la Fondation Glénat, celles qui appartiennent aux éditions Glénat et aussi à la Galerie Glénat, une galerie d’art contemporain qui commercialise les œuvres d’artistes. Toutes sont éponymes. Il y a donc un amalgame qui est fait. Ces entités sont pourtant très différentes et n’ont pas les mêmes buts ; elles sont gérées de manière parfaitement autonome et indépendante.

La Grande galerie où se tiennent les expositions. En ce moment, "L’Art du canard" du groupe d’artistes allemands InterDucks.

Il y a aussi votre collection personnelle de planches...

Ma collection de planches et dessins de BD se trouve chez moi, mais quand il n’y a pas d’exposition organisée par le Fonds, j’en accroche une partie ici pour ne pas laisser des murs vides. Pour la plupart, ce sont des choses qu’on m’a offertes. Et on ne vend pas ce que l’on vous donne, donc rien à voir avec la Galerie.

Vous êtes crédité comme un des éditeurs les plus riches de France….

Il vaut mieux faire envie que pitié ! Le classement de Livres Hebdo ne nous accorde que la 16e place dans les maisons d’édition en France.

On peut aussi supposer que la fortune de Jacques Glénat ne vient pas seulement de sa maison d’édition...

La maison d’édition qui marche bien et tout le monde ne peut que s’en réjouir y compris les auteurs qui sont publiés en toute sécurité. Les grandes maisons de bande dessinée sont des groupes ou des maisons familiales qui sont en bonne santé. Mais nous sommes tout petits par rapport aux cinq grands groupes d’édition francophones. J’ai toujours essayé de préserver notre indépendance et de vivre dans le monde des auteurs et des artistes, car je suis originaire d’une famille d’artistes.

Peut-être parce que votre maison est l’une des moins anciennes. L’exposition « InterDuck » inaugurée la semaine dernière, on pourra la voir jusqu’à quand ?

Jusqu’à fin juillet 2016.

Propos recueillis par Didier Pasamonik

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

"L’Art du canard" au Couvent Sainte-Cécile, jusqu’au 30 juillet 2016.
Le site de l’exposition

L’Art du canard. Par interDuck. Glénat. En librairie depuis le 16 mars 2016. 512 pages. 45 euros.
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Photos ; D. Pasamonik (L’Agence BD)

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32 Messages :
  • Yes but... son explication sur les montages au Panama, elle est où ?

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 21 avril 2016 à  17:02 :

      Lisez notre précédent article qui reprend les propos du Monde : "Selon les "Panama papers", le propriétaire de la maison d’édition de bande dessinée Jacques Glénat a ainsi possédé une société domiciliée aux Seychelles, pour acheter notamment des œuvres d’art. Il a préféré la fermer quand les îles Vierges britanniques ont obligé en 2014 les sociétés à renseigner les noms de leurs actionnaires."
      Là il explique que ces œuvres qui ont entretemps été partiellement été données à ses enfants, légalement et devant huissier, sont dans la Fondation Glénat. Il explique aussi les rapports entre lui et ses différentes entités. Expliquer n’est pas satisfaire un fantasme.

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      • Répondu le 22 avril 2016 à  14:28 :

        « Il a préféré la fermer quand les îles Vierges britanniques ont obligé en 2014 les sociétés à renseigner les noms de leurs actionnaires. »

        Ben pourquoi ? Si c’est clean, y’a pas de raisons si ?

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    • Répondu par joel le 21 avril 2016 à  19:09 :

      oui perso il n’y a pas d’explication sur le pourquoi du comment son nom est dans la liste ! alors autant ne pas l’annoncer et le laisser parler de l’expo !

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      • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 21 avril 2016 à  19:32 :

        On connaît le pourquoi du comment : un "lanceur d’alerte" a transmis les noms des sociétés et de leurs mandataires supposés aux médias. Et derrière, on a fait des amalgames. Jacques Glénat a voulu lever les ambiguïtés. Il y avait une société, il ne le nie pas, pour acheter et pour abriter ses œuvres d’art. S’il a déclaré tout cela au fisc, cela n’en fait pas un justiciable, ni même quelqu’un de soupçonnable.

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        • Répondu le 22 avril 2016 à  19:59 :

          Ce n’est pas parce que c’est légal que c’est moral.

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          • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 avril 2016 à  12:42 :

            Et...? La moralité est une chose très floue, à géométrie variable.

            “La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent” dit Montesquieu.

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  • Jacques Glenat aurait pu se pose lui même ces mêmes questions, qui n’ont pas dû trop le déranger. Rien sur le système d’évasion fiscale lié aux systèmes des fondations, rien sur la domiciliation fiscale et légale de cette fondation, sur le système de donations des biens, sur l’utilisation de cabinets dexercant dans d’éventuels paradis fiscaux pour organiser ce mécanisme de gestion d’un patrimoine qui ne semble qu’etre artificiellement possédé par une entite juridique différente... méthode utilisée par de très nombreux millionnaires et milliardaires de par le monde pour les mêmes raisons...
    Mais certains seront probablement très content de pouvoir lire une interview sur les "passions culturelles" du patron des éditions Glenat !!

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 21 avril 2016 à  17:07 :

      Bonjour l’embrouille dans vos questions. Je vous renvoie au message ci-dessus : expliquer n’est pas satisfaire vos fantasmes.

      Il avait créé cette structure pour loger ses œuvres d’art. Elles sont de retour, on sait où elles sont (Fondation) et le projet, ici très détaillé, a l’air plutôt généreux, même s’il est fiscalement avisé.Le reste...

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      • Répondu par Romain le 21 avril 2016 à  20:47 :

        Le reste... et bien c’est l’essentiel de ce sujet ! Sinon un communiqué de presse sur le prochaine expo de la fondation Glenat aurait suffit !
        Votre article évite tous les sujets qui fachent et dresse de mr Glenat un aimable portrait de généreux mécène tout en se faisant passer pour un travail de questionnement... qu’il n’est manifestement pas.
        Mais l’introduction : "Jacques Glénat n’a bien entendu rien à voir avec ces célébrités" fixe manifestement la direction choisie pour cet article à visée hagiographique...
        Il reste heureusement ailleurs de vrais journalistes d’’investigation pour poser les vraies questions sur les vrais sujet.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 22 avril 2016 à  07:25 :

          Eh bien, j’attends la liste de "vos questions qui fâchent". Car apparemment, ce qui vous importe c’est de clouer l’homme au pilori, à n’importe quel prix, même au prix de la vérité.

          Nous avons demandé à M. Glénat de s’expliquer. Il l’a fait. C’est un verbatim.

          Pour vous, il est évident que M. Glénat est assimilable à Bachar el Assad, Poutine et Balkany. Ce n’est pas notre point de vue, effectivement.

          Encore une fois, nous ne sommes pas là pour satisfaire vos appétits fantasmatiques contre les puissants ou votre soif de vengeance sociale. Nos laissons cela à vos pages Facebook et à vos blogs.

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          • Répondu par Romain le 22 avril 2016 à  09:23 :

            Vous vous faites plaisir à bon compte, je n’ai assimilé ce monsieur à personne je me content de dire que des questions peuvent se poser sur la réalité et la sincérité des arffimations qui nous sont présentées que cet article n’y repond pas.
            Contrairement à vous, je ne connais pas Jacques Glenat et donc contrairement à ce que vous laissez pensez je ne cherche rien. Votre chapeau d’article attire le lecteur sur le sujet des panama papers... mais pour nous présenter les collections de l’editeur, de sa fondation et ses passions.
            Effectivement il réponds mais il manque un questionnement contradictoire... ce qui a manqué pour Gerard Autajon, pour Jerome Cahuzac ou d’autres.
            Pour le reste je vous laisse la paternité des invectives gratuites sur la soif de vengeance ou mes supposés fantasmes, moi qui contrairement à vous ne suis pas sur les réseaux sociaux publiquement, et n’ai ni site ni blog pour clamer mes avis...

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 avril 2016 à  11:52 :

              Vous vous faites plaisir à bon compte, je n’ai assimilé ce monsieur à personne je me content de dire que des questions peuvent se poser sur la réalité et la sincérité des arffimations qui nous sont présentées que cet article n’y repond pas.

              Vous aussi, vous vous en sortez à bon compte. Je vous ai demandé quelles sont les questions qui fâchent. J’attends...

              Ceci est une interview, c’est à dire que la parole est donnée à Jacques Glénat pour sa défense. Ses réponses m’ont parfaitement semblé crédibles. Il ne nie pas qu’il avait des œuvres d’art placées un temps dans une société offshore. Il y a plein de raisons pour cela, qui ne sont pas seulement fiscales : l’achat et la vente d’œuvres d’art en France sont soumises à certaines contraintes d’autorisation de sortie par exemple. On peut préférer les garder en dehors de ce périmètre pour permettre une revente plus fluide, par exemple. Quand la réglementation a changé, il s’y est conformé.

              Contrairement à vous, je ne connais pas Jacques Glenat et donc contrairement à ce que vous laissez pensez je ne cherche rien.

              Vous vous défendez en nous prêtant je ne sais quelle complicité. Vos insinuations sont de pure rhétorique. Jacques Glénat n’est pas mon éditeur, il ne finance pas ce site. Jamais nous n’avons passé une pub de Glénat (mais s’il veulent le faire, nous n’y sommes pas opposés...)

              Or vous, vos propos le démontrent, vous êtes venu attiré par le scandale des "Panama Papers". Vous entretenez d’ailleurs joyeusement la confusion avec Cahuzac et d’autres. Et vous êtes déçu parce qu’il n’y a rien. Nous ne pouvons pourtant pas inventer des faits. A ce stade, Glénat se défend. S’il ment, comme pour Cahuzac,cela se retournera contre lui. C’est au fisc d’agir, à l’enquête, si elle est nécessaire, de dégager les responsabilités, à l’accusateur public de déterminer la faute. Ce n’est pas notre rôle. Il est d’établir des faits et de donner notre sentiment. Nous l’avons fait.

              Votre chapeau d’article attire le lecteur sur le sujet des panama papers... mais pour nous présenter les collections de l’editeur, de sa fondation et ses passions.
              Effectivement il réponds mais il manque un questionnement contradictoire... ce qui a manqué pour Gerard Autajon, pour Jerome Cahuzac ou d’autres.

              Votre aveu est clair. Notre chapeau ne fait qu’établir un fait : on a découvert le nom de Glénat dans l’affaire des Panama Papers. Point. Aucun sensationnalisme. Il n’est pas destiné à attirer les gens qui, avec une idée préconçue, viennent, comme vous, attirés par le scandale.

              Pour le reste je vous laisse la paternité des invectives gratuites sur la soif de vengeance ou mes supposés fantasmes,

              1/ Il n’y a pas d’invective. Juste une réponse adaptée à votre interpellation. 2/ Vous êtes en train de nier la part fantasmatique de ce genre d’affaire médiatique. Or, elle existe. Je vous laisse à vos dénégations.

              moi qui contrairement à vous ne suis pas sur les réseaux sociaux publiquement, et n’ai ni site ni blog pour clamer mes avis..

              Vous avez tort de ne pas user d’une liberté qui vous est donnée. Nous on préfèrerait : cela permettrait à certains propos diffamatoires ou insultants d’être attaqués en justice directement, sans que l’on soit amené sur ce site à les censurer parce qu’ils entraîneraient des procédures coûteuses. Mais de cela aussi, vous n’êtes pas conscient.

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          • Répondu par marcel le 22 avril 2016 à  10:23 :

            Nous avons demandé à M. Glénat de s’expliquer. Il l’a fait. C’est un verbatim.
            Effectivement. En language journalistique, c’est la définition de "Servir la soupe".

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 avril 2016 à  12:46 :

              Ne vous revendiquez pas du journalisme pour asséner une affirmation sans fondement. "langage journalistique", pfff, encore un néologisme idiot.

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      • Répondu par marcel le 22 avril 2016 à  10:21 :

        Il avait créé cette structure pour loger ses œuvres d’art. Elles sont de retour, on sait où elles sont (Fondation) et le projet, ici très détaillé, a l’air plutôt généreux, même s’il est fiscalement avisé.Le reste...
        D’accord. Mais si c’est légal et transparent, pourquoi passer par le Panama (si ce n’est pour gratter une part des sommes dues, donc de l’argent censé revenir à l’état) ?...
        On peut tourner ça comme on veut : le type est blindé, mais veut donner le moins d’argent possible pour faire fonctionner le pays qui lui a permis de faire fortune.
        Pendant ce temps, les gens qui ont un salaire moyen payent un pourcentage plus fort de leurs revenus en impots.

        Répondre à ce message

        • Répondu par Sergio Salma le 22 avril 2016 à  13:32 :

          2016. L’année où le monde découvre qu’il y a des paradis fiscaux. La magie du net.

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          • Répondu le 22 avril 2016 à  19:21 :

            Et alors ? Faut-il se taire ?

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 avril 2016 à  12:48 :

              Mais non. On peut même le répéter : « 2016. L’année où le monde découvre qu’il y a des paradis fiscaux. La magie du net. »
              C’est marrant ces internautes anonymes qui n’aiment pas qu’on ironise sur leurs indignations.

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              • Répondu le 23 avril 2016 à  14:28 :

                On ne découvre rien concernant l’évasion fiscale. On était au courant depuis longtemps, y compris avec une estimation des sommes concernées. Ce qui est nouveau depuis quelques temps (les panama papers ne sont qu’un exemple), c’est que des noms sortent. Même quand il ne s’agit pas de fraude, mais de simple "optimisation"légale, certes mais pas très morale ni très citoyenne. L’impôt bien utilisé doit profiter à tous et crée le lien entre les citoyen. C’est un pacte républicain. Vouloir y échapper (légalement ou non) témoigne d’un egoïsme patent. Après, on peut critiquer l’utilisation de l’impôt prelevé, mais ça c’est une autre histoire qui se règle, ou devrait se régler, dans les urnes.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 avril 2016 à  13:21 :

          D’accord. Mais si c’est légal et transparent, pourquoi passer par le Panama (si ce n’est pour gratter une part des sommes dues, donc de l’argent censé revenir à l’état) ?...

          J’ai déjà répondu dans le forum. Il y a différentes raisons possibles, notamment pour rendre l’achat et la revente des œuvres plus fluides ou acheter des œuvres importantes à plusieurs. Pas forcément pour échapper au fisc : les œuvres d’art, par exemple, ne rentrent pas dans le calcul de l’ISF. C’est comme ça, c’est la loi.

          On peut tourner ça comme on veut : le type est blindé, mais veut donner le moins d’argent possible pour faire fonctionner le pays qui lui a permis de faire fortune.

          Le fait que ces œuvres soient en France, qu’il les a données à ses enfants devant huissier dans les règles imposées par la loi (c’est ce qu’il a déclaré), que la société soit fermée aujourd’hui, plaide nous semble-t-il en faveur de cet éditeur qui, par ailleurs, il l’explique dans les détails, gère son patrimoine dans le cadre d’un projet culturel en faveur de la communauté-même (la bande dessinée) à laquelle il doit une partie de sa fortune. Tournez cela comme vous le voulez, cela plaide en sa faveur. Est-ce cela qui vous gêne ?

          Pendant ce temps, les gens qui ont un salaire moyen payent un pourcentage plus fort de leurs revenus en impôts.

          C’est une vérité. Vérifiez les bilans de votre banque, des multinationales auxquelles vous achetez la majorité de vos produits de consommation : elles paient souvent proportionnellement moins d’impôts que vous. Mais plutôt qu’une vengeance sociale contre un homme qui nous paraît in justement impliqué dans les Panama Papers, nous préférons la justice sociale. Cette société mérite évidemment d’être réformée, car trop d’injustices subsistent.

          Répondre à ce message

  • Arrêtez, vous allez nous faire pleurer !

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    • Répondu par Sergio Salma le 21 avril 2016 à  23:59 :

      Si le fisc recrute, y a quelques postulants visiblement.

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      • Répondu le 22 avril 2016 à  10:34 :

        Monsieur Salma, visiblement donneur de leçons de la BD, relisez l’interview. Ou bien il est dans la légalité et tout ce qui a été dit sur son nom apparu dans cette liste est une forme de calomnie et c’est évidement injuste, ou bien il ne l’est pas et s’il doit payer ses fautes, il paiera. Mais de là à faire une interview pour argumenter lourdement du genre "regardez comme je suis humble et généreux, d’ailleurs, je mets mon nom partout pour rester discret", c’est ridicule.
        Il peut raconter ce qu’il veut. Au final, ce sont ses actes qui le jugent. S’il est innocent, tant mieux. S’il ne l’est pas, tant pis.

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        • Répondu par Sergio Salma le 22 avril 2016 à  13:30 :

          Signez et votre commentaire aura une valeur. Donneur de leçon ?! mais justement non ! haha vous êtes un drôle de coco vous, moraliste anonyme.

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          • Répondu le 22 avril 2016 à  19:58 :

            Un message anonyme n’en est pas moins pertinent.

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 avril 2016 à  12:50 :

              Oui, mais un message assumé l’est encore davantage.

              Répondre à ce message

              • Répondu par Sergio Salma le 23 avril 2016 à  17:06 :

                Ça prouve une chose contre laquelle vous semblez avoir un problème : le besoin parfois de faire des choses un peu clandestines, un peu cachées. Votre anonymat n’est pas autre chose. Vous comprenez ?

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                • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 avril 2016 à  17:41 :

                  C’est toute l’ambiguïté de cette affaire. Il y a à la fois la jouissance de la démystification que constitue cette "découverte" (au sens littéral du mot) et une autre qui consiste à imaginer derrière tout cela des constructions mystérieuses et plus cachées encore, ourdies pour échapper au lot commun. Quand en plus, on peut le faire dans l’anonymat, le jouisseur se fait voyeur, plaisir supplémentaire.

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 avril 2016 à  13:03 :

          Monsieur Salma, visiblement donneur de leçons de la BD, relisez l’interview. Ou bien il est dans la légalité et tout ce qui a été dit sur son nom apparu dans cette liste est une forme de calomnie et c’est évidement injuste, ou bien il ne l’est pas et s’il doit payer ses fautes, il paiera.

          Cela vous déshonorerait de lui laisser au moins le bénéfice du doute puisque, comme vous le dites, il est peut-être innocent ? Le fisc est là pour déterminer s’il y a eu fraude ou non.

          Mais de là à faire une interview pour argumenter lourdement du genre "regardez comme je suis humble et généreux, d’ailleurs, je mets mon nom partout pour rester discret", c’est ridicule.

          Je ne vois pas en quoi le fait d’expliquer en détail ses différentes activités puisse s’avérer "lourd". Il y avait au contraire besoin d’une clarification. Beaucoup, y compris parmi ses auteurs, ignoraient tout de l’articulation de ses différentes activités. Quant à la labellisation de celles-ci sous la marque Glénat, il n’y a rien de ridicule puisqu’il en est le promoteur. C’est toujours mieux que ces propos anonymes qui traînent dans les forums.

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          • Répondu par Père ducros le 26 avril 2016 à  17:23 :

            Laissons lui le bénéfisc du doute.

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            • Répondu par MC le 27 avril 2016 à  20:29 :

              le chapeau est peut-être maladroit ; cela dit, quand on connaît les conditions d’achat d’une œuvre d’art en France, on a le frisson ; Sait-on par exemple que chaque fois qu’un collectionneur prete un tableau au Louvre,il est aussitôt évalué et son évaluation transmise à Bercy ;
              On devrait remercier Jacques Glénat de regrouper des meubles de Hache, si dispersés dans les années 1981, et de les rapatrier en France ; Idem pour une collection éclectique mais intéressante dans son rapport à la Bd ; on s’est avisé depuis peu, parfois à juste titre, qu’il pouvait etre un bon peintre et pas seulement un graveur ;
              meme si mes gouts ne rejoignent pas les siens,On ne peut que remercier une personne qui, par les temps qui courent, ose constituer une collection en France, et soustrait de précieuses œuvres à la rapacité des musées anglo-américains ;
              Et sicela est passé par un compte aux Iles Vierge, la fin ne justifiait que trop les moyens. Mais il semble que les petits Gracchus Baboeuf aient encore de beaux jours devant eux.
              MC

              _

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PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
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