James Bond T. 2 : Eidolon - Par Warren Ellis & Jason Masters - Delcourt

Le revoilà ! 007, l’agent secret si populaire inventé par Ian Fleming fait son grand retour dans les comics ! Après un premier tome admirable conçu par le brillant Warren Ellis, qui en revient au canon du James Bond traditionnel comme l’a créé son géniteur, davantage axé sur de l’espionnage d’époque, que dans les versions les plus modernes. Nous ne pouvions qu’espérer qu’il en serait de même pour ce second opus.

Personnage emblématique, au flegme « typiquement british », 007 incarne une icône à part, mondialement connue une panoplie d’acteurs ayant interprété ce rôle particulièrement délicat, certains avec bravoure et adresse, d’autres de façon terne, il en va de même pour les scénaristes qui tentent pour un mieux de plaire à un public aux attentes bien spécifiques.

Certes, ce 007 de Warren Ellis ne plaira pas à tout le monde, soulignons-le d’entrée de jeu !, mais il plaira aux inconditionnels du genre, à l’origine du mythe, porté sur une excellente intrigue, avec moins de gadgets et d’explosions à répétitions.

Le groupe Eidolon, surnommé « fantôme », est une cellule dormante de Spectre, une organisation criminelle, en butte aux autorités. Cadence Birdwhisle, comptable au consulat de Turquie à Londres, constate des mouvements financiers douteux dans ses comptes, ce qui fait d’elle une cible de choix pour le M.I.T.

Dans tout James Bond, il est impératif de retrouver à la fois une affriolante Bond Girl ainsi qu’un méchant d’envergure. Malheureusement, la dame présente dans ce second opus manque cruellement de charme. Du côté, "Bad Guy", en revanche, on est plutôt servi : il se nomme Hawkwood, ancien agent des forces spéciales britanniques, spécialisé contre le terrorisme, pas remis de sa bobine effrayante... Formation qui l’amène à servir le "mauvais côté de la force", sans la moindre morale, pratiquant tortures et assassinats, et efficace en diable,007 ne devant son salut qu’à la providence.

Le scénario concocté par Warren Ellis brille une fois encore. Ce second tome est d’ailleurs encore plus réussi que son prédécesseur. Sans excès de bavardage, ni redondance, sans action inutile. Graphiquement, le style de Jason Masters (que l’on a vu sur Batman Incorporated, Nightwing, Batwoman....), précis et réaliste, emmène le lecteur dans le récit sans s’attarder aux décors. Il sait donner vie aux protagonistes et nous entrainer dans le tortueux dédale de l’intrigue.

En résumé, un album de bonne facture qui ne décevra pas les fans de l’espion de Sa Majesté.

©Jason Masters / Delcourt Comics

Un accident violent, d’une rare intensité, entre 007 et Hawkwwod