Pour certains éditeurs, c’est une habitude : il faut créer des animations pour se signaler au sein de Japan Expo. C’est le cas de Kana qui cette année recycle certains de ses anciens décors. L’inévitable Naruto gonflable bien entendu, désormais à lui seul symbole de la manifestation, et surplombant une roue de loterie japonaise pourvoyeuse de goodies. Mais aussi des éléments du décor de Fire Force en l’honneur de la venue de son auteur, Atsushi Okubo, lors de la convention.
Sans oublier quelques éléments vidéo liés à Boruto, un espace dévolu à Elsa Brants. Mais le gros morceau, c’est sans doute une salle d’escape game, ce jeu très à la mode, construite autour de l’univers de la nouvelle licence de l’éditeur : Moriarty. Attention : il fallait réserver en ligne pour espérer y entrer et surtout ne pas arriver en retard pour son créneau horaire !
Pour d’autres, c’est un véritable changement de paradigme. Glénat, qui nous avait habitué à une "simple" boutique richement décorée aux couleurs de ses grandes séries, change de braquet et multiplie les animations, intéressantes et réussies. Côté manga, c’est Dr Stone qui est à l’honneur, avec trois activités différentes : escalade horizontale, chamboule tout géant sur des éléments tirés du manga et costumes pour se prendre en photo dans un décor de la série. Et des goodies (badges, poster...) une fois les jeux finis.
Mais il ne faudrait pas passer à côté de l’autre versant du stand, intitulé "L’Atelier du Mangaka" et consacré aux différentes étapes de l’élaboration d’un manga. Le tout illustré par les créations françaises de l’éditeur comme les excellents Tinta Run et Horion. Un parcours explicatifs, des tables et du matériel pour s’y essayer et un coin pour rencontrer les auteurs en dédicace. Un espace beau, vivant et bien pensé.
Chez Kazé, il fallait au moins autant mettre en valeur la nouvelle licence The Promised Neverland, en concurrence direct sur le créneau shonen avec Dr Stone depuis leurs lancements quasi simultanés. Et on peut dire que l’éditeur n’a pas fait les choses à moitié, avec, outre les habituels décors entourant le stand, trois grosses installations différentes.
Tout d’abord une salle de classe de Grace Field House dans laquelle vous pourrez passez un test de QI, comme les enfants de l’orphelinat, sous le regard "bienveillant" d’une "Maman". Puis, le plus impressionnant, un mur d’escalade vertical avec baudriers, cordes et moniteurs, et une photo de vous prise au sommet. Et enfin des boîtes de jeu type escape game. Ludique et immersif, le stand s’avère une vraie réussite et ne désemplit pas d’ailleurs.
Du côté de Pika, on a misé sur les décors, avec notamment l’un d’entre eux dédié à To Your Eternity puisque Yoshitoki Oima se trouve présente pour cette édition de Japan Expo. Et l’on observera amusé une animation sur les combats de robots radioguidés pour évoquer l’univers de l’excellent Origin
Et comme d’habitude, à côté des animations, c’est le merchandising qui prédomine, ce qu’ont bien compris des éditeurs comme Ki-oon et Ototo. Difficile de ne pas croiser les sacs, gigantesques pour le premier, plus raisonnables pour le second, des deux éditeurs dans les allées de la convention. Si vous étiez passés à côté des sorties de Beyond the Clouds et de Made in Abyss, cela sera chose réparée puisqu’une grande partie des visiteurs se retrouvent transformés en panneaux publicitaires mobiles au profit des deux licences !
Enfin, un mot pour le stand Ankama, situé dans la zone intermédiaire entre les deux grands halls de la convention. Un stand qui met à l’honneur Radiant de Tony Valente, avec un magnifique décor, un espace photo amusant et une sorte de trône où siège désormais l’auteur pour rencontrer ses fans venus en masse lui demander des dédicaces ! Une façon de saluer le succès légitime de cette belle série française, parue au Japon et dont on a annoncé la prochaine adaptation en animé.
(par Aurélien Pigeat)
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