Contrairement à la plupart des manifestations bédéphiliques, Japan Expo ne s’affirme pas comme un salon de BD, au contraire. Le slogan est simple comme le programme : Japan Expo est le salon des loisirs japonais. Ceux-ci sont nombreux : judo, kendo, origamis,... font partie intégrante du folklore et constituent, avec les désormais incontournables cosplays (les concours de costumes), la substance la plus distractive de cette manifestation.
Mais, bien entendu, les deux piliers de la diffusion de la culture japonaise en France, l’animation et la BD, se taillent la part du lion. Des centaines d’activités : concours, jeux vidéo, projections, dédicaces, conférences, initiations, ateliers... sans oublier les stands d’éditeurs de BD, de DVD, de disques et de vendeurs de merchandising japonisant comblent le visiteur qui ne sait plus où donner de la tête. De bonne heure d’ailleurs car, dès potron-minet, la file des fans s’allonge devant les caisses sous le regard vitreux et quelque peu ébahi des golden-boys courant s’enfermer dans les tours de la Défense.
Les principaux pôles du Festival sont les suivants :
L’Espace Culture et Traditions qui s’étend cette année sur plus de 1 000 m² et propose plus de 20 événements en rapport avec le Japon traditionnel.
L’incontournable pôle Jeux vidéo de 600 m² en présence des trois outsiders les plus actifs de cette industrie : X-Box, Nintendo et Sega. Les démonstrations de Dance Dance Revolution sont particulièrement spectaculaires. Mais les autres jeux comme le Jeu de Go et le Jeu de Cartes (Yu Gi Ho) ne sont pas non plus oubliés.
L’inévitable moment festif de la manifestation : le cosplay géant avec plus de 300 participants, avec en prime cette année la « Japan Expo Academy » qui sélectionne depuis le 25 juin les groupes chantant de la J-Pop.
Un espace détente où les visiteurs se font masser suivant les méthodes du Shiatsu.
Un espace enfants adapté aux plus jeunes où les dessins animés défileront en coulée continue.
Des concerts et spectacles, contemporains et traditionnels, notamment des démonstrations d’arts martiaux de Koumei Sekiguchi (Iaïdo, dégaîner et trancher dans le même mouvement) et Nobuko Shimizu (Naginata, combat à la lance), un concert Déclic Images qui sera un grand karaoke de génériques de dessins animés cultes.
Stands de dessinateurs, de maquettistes, d’associations de doublage de films amateurs, ... complètent ce programme très riche. A cela s’ajoute une Nuit du Cinéma asiatique pour ceux qui consomment de la toile jusqu’à plus d’heure.
Parmi les invités du manga, ainsi que nous vous l’avons indiqué, Katsura Masakazu (Video Girl, Wingman, DNA² et I’’S), Andy Seto (Cyber Weapon Z) honorent le festival de leur présence, de même que sept auteurs coréens de premier rang : Lee Young Yoo (Killl Me Kiss Me), Chon Kye Young (Audition), Yeo Ho Kyong (Vitamin) , Lee So Young (Model) pour les Sunjuns (Manwha pour filles), ainsi que Kim Byung Jin (Chonchu), Seo Hong Seock (Dragon Hunter), Kim Young Kyung (Yureka), Young Min Woo (Priest) et Park Chul Ho (PK). Ceci en oubliant les auteurs français présents et les invités de dernière minute.
On peut compter aussi sur la présence de Mana, figure emblématique du rock japonais ; Watari Hiroshi, acteur qui a joué dans le dernier long métrage de Miike Takashi et bien d’autres, notamment les chanteurs qui ont animé les génériques des dessins animés de notre enfance.
Autre nouveauté : deux grands prix marquent cette édition :
Le Prix Japan Expo/Le Virus Manga mettant en avant un auteur asiatique publié en français attribué par un jury de spécialistes.
Le Grand Prix Japan-Expo/Game One qui récompensera un jeu vidéo adapté de dessins animés japonais attribué par les téléspectateurs de la chaîne Game One.
Tout ça en trois jours ? Amortissement du ticket garanti, de même que l’achèvement du Festival sur les rotules. Comme dirait l’autre : Le Japon m’a tuer.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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