Toujours à travers la "découverte" d’un site autobiographique sur Internet, la vie de Yôzô Ôba défile, avec son lot de hauts et de bas. Se reprenant dans un sursaut de sens moral, le jeune homme décide d’abord de quitter sa bienfaitrice, éperdument amoureuse de lui qui lui offre pourtant un semblant de vie de famille. Jetant son dévolu sur une vendeuse de cigarettes, il se marie avec elle, et vit quelque temps heureux. Mais ses démons le rattrapent, et cette fois, plus seulement l’alcool et le tabac. Un dealer très efficace l’initie à la cocaïne. L’enfer recommence, et les conséquences pour Yoshino Asai, sa jeune épouse, seront violentes...
Parfois tenté par le parfum de l’eau de rose, Usamaru Furuya n’en surprend que plus quand il illustre la démence de son héros, sa violence, son nihilisme. Ce manga nous emmène en toute logique vers un final poignant avec, comme pour le premier tome, une alternance de scènes de bonheur amoureux et des moments d’une rare dureté. En ce sens, il séduira autant un public ado que des lecteurs plus avancés dans l’âge. Je ne suis pas un homme constitue également un efficace roman noir, comme pouvait en produire le cinéma hollywoodien dans les années 1940-1950... Une esthétique éblouissante qui ne cessera de se transmuter en fiction.
(par David TAUGIS)
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