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Je suis Deadpool – Collectif – Panini Comics

Par Romuald LEFEBVRE le 1er mars 2016                      Lien  
Comme à chaque sortie ces dernières années d'un long-métrage lié à une licence Marvel, l'éditeur Panini Comics dégaine une anthologie consacré au(x) héros du moment. Cette fois-ci, c'est à Deadpool d'avoir l'insigne honneur de voir son parcours dévoilé au fil des pages de cette nouvelle anthologie.

Profitant de la sortie au cinéma du film éponyme de la 20th Century FOX [1], l’éditeur Panini Comics propose une nouvelle anthologie, cette fois-ci centrée sur Deadpool. Au contraire de ses prédécesseurs de l’écurie Marvel face à cet exercice, Deadpool n’a pas des décennies entières d’aventures à présenter... Le personnage créé par Rob Liefeld et Fabian Nicieza étant né seulement au début des années 1990 !

Avatar-mix improbable entre Spider-Man et le mercenaire Deathstroke (issu de DC Comics, alias la Distinguée Concurrence), le mercenaire à la langue bien pendue a su en deux décennies s’extraire de son rôle de personnage secondaire pour s’imposer comme l’une des figures les plus connues, et les plus commerciales, des comics contemporains.

Humour potache, références fréquentes à la pop culture grand public, discussions entamées avec le lecteur et bastons à grands renforts d’armes en tous genres ont permis à l’increvable mercenaire [2] de se faire une place de gentil fanfaron de premier plan dans l’imaginaire collectif.

Contrairement à d’autres anthologies qui nous avaient parfois laissés sur notre faim, Je suis Deadpool se révèle être efficace pour retracer le parcours atypique du mercenaire, du début des années 1990 à nos jours.

Au delà de sa première apparition dans les pages de la série New Mutants en 1991, l’anthologie prend soin de présenter au moins une histoire liée à un auteur qui a compté dans la carrière de Deadpool.

Je suis Deadpool – Collectif – Panini Comics
Deadpool et Blind Al doivent faire semblant d’être Peter Parker et Tante May pour ne pas détruire le continuum espace-temps !
© Marvel

Ainsi, le duo Liefeld & Nicieza est mis à l’honneur (au premier revient le crédit de la création globale du personnage, au second celui du raffinement de ses dialogues et mots d’auteur), mais pas seulement : Joe Kelly (à qui l’on doit la création d’une galerie d’adjuvants historiques du mercenaire ainsi qu’une sensibilité humoristique marquée pour les aventures du personnage), Victor Gischler (qui l’a jeté dans des aventures inter-dimensionnelles baroques), Rick Remender (qui lui a offert une tonalité plus dramatique) et Gerry Duggan (qui lui a offert récemment une place dans les Avengers, ainsi qu’une femme et une fille) répondent ainsi à l’appel.

Les aventures proposées sont accessibles à tous et se révèlent être pour la plupart du temps très intéressantes en soi, comme les aventures en duo avec Cable [3].

Notre intérêt a particulièrement été titillé par deux aventures. Dans la première, aventure signée en 1997 par Joe Kelly et Pete Woods, Deadpool a été projeté dans le passé et doit faire attention de ne pas influer le cours du temps... Au détail près qu’il est jeté dans le passé de Peter Parker, alias Spider-Man ! Un style graphique arrondi des années 1990 vient entrer en collision avec des planches réalisées en hommage au style si caractéristique de John Romita Sr., un plaisir à suivre des yeux, mais aussi un plaisir de lecture car les situations cocasses sont ici légion pour le mercenaire !

La seconde histoire date de 2014 et a été réalisée par Brian Posehn, Gerry Duggan et Mike Hawthorne : elle raconte de quelle manière Deadpool a épousé la reine de morts-vivants, Shiklah ! Un épisode plus léger, qui permet de faire naître un aspect plus terre-à-terre chez le Deadpool à la folie douce si caractériqtique. Une histoire très récente qui permet en tout cas de comprendre dans quelle situation se retrouve le personnage si jamais l’on souhaite continuer avec lui et découvrir ses nouvelles aventures.

Les amis catholiques bavarois, ça peut servir quand on se marie.
© Marvel

Notre seule déception réside dans le fait que l’on voit très peu le mercenaire interagir avec les X-Men dans cette anthologie, alors qu’il s’agit d’une constante dans la carrière de Wade Wilson. Dommage, nous aurions assurément aimé voir un récit de Rick Remender où, au sein d’une équipe confidentielle de mutants, Deadpool fait parler la violence mais fait aussi son cœur, venant en aide à un enfant (Evan) qui a été élevé pour devenir le nouvel avatar du mutant génocidaire qu’est Apocalypse.

Je suis Deadpool est un album que nous vous recommandons, plaisant à lire pour les aficionados comme pour les nouveaux venus. L’univers graphique du personnage, très marqué par les inspirations arrondies des années 1990, vient mettre en valeur des aventures joyeusement loufoques qui amusent tout du long. Pour peu que la violence graphique, les fréquentes vannes faciles et les blagues sous la ceinture ne vous font pas fuir, le loquace mercenaire a les arguments nécessaires pour vous intéresser avec cet album.

(par Romuald LEFEBVRE)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Je suis Deadpool. Collectif. Panini Comics, collection Marvel Anthologie. Sortie le 3 février 2016. 320 pages. 22,00 euros.

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[1Deadpool se révèle être au passage un film plaisant à voir pour les aficionados et les nouveaux venus, si l’on est réceptif à l’humour caractéristique du personnage principal.

[2Deadpool partage avec Wolverine un facteur auto-guérisseur similaire, ce qui peut être pratique dans son métier.

[3Le fils de Scott Summers (Cyclope) et Madelyne Pryor (le clone de Jean Grey).

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