Ce second et dernier tome se consacre entièrement à la mise en œuvre du plan aussi étrange que minutieux du professeur Higashiyama, un projet qu’il a préparé durant de longues années afin d’assouvir son irrésistible pulsion, celle d’être tué des mains d’une jeune fille.
Pour cela, il a choisi une lycéenne atteinte elle-aussi d’un trouble psychiatrique qu’il compte utiliser et manipuler pour mettre en œuvre son funeste projet. Cependant, il ne désire pas la faire accuser d’un meurtre, c’est pour cela qu’il a préparé tout un scénario et un contexte permettant de finir comme un cadavre non identifié !
Ce dernier acte voit donc l’exécution de ce projet morbide, entrecoupé de flashbacks explicatifs et de révélations tonitruantes, lui conférant un rythme et une intensité qui ne faiblit pas jusqu’à la fin.
Sorte de thriller psychologique inversé, où le tueur souhaite mourir en utilisant sa victime comme arme, Usamaru Furuya livre ici une prestation simple et diablement efficace, jouant des codes du genre et de ceux de la société en général, la psyché humaine constituant une source inépuisable d’étrangetés et de déviances.
Bref un diptyque parfaitement mené, clair et efficace, au même titre que le dessin, qui évite toute digression graveleuse et se focalise sur l’étude psychologique, quasi clinique, de ses personnages. Une belle lecture !
(par Guillaume Boutet)
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Je voudrais être tué par une lycéenne T2. Par Usamaru Furuya. Traduction Fabien Nabhan. Delcourt/Tonkam, collection "Seinen". Sortie le 18 octobre 2017. 240 pages. 7,99 euros.
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Usamaru Furuya sur ActuaBD :
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