Adorateurs de Rousseau, les frères Chapelet rêvent d’inviter le philosophe dans leur propriété et s’échinent d’établir un jardin tel que le maître l’a pensé. Malheureusement, les choses ne se révèlent pas si simples pour ces parvenus de la cause intellectuelle. Le terrain est médiocre, les œuvres parfois difficiles à comprendre et, pour couronner le tout, un certain marquis de Girardin les devance en recevant chez lui le grand homme…
Jean-Jacques, mi-conte philosophique, mi-fable, est un court mais savoureux roman de Frédéric Richaud. Pierre Makyo, tombé sous le charme de cette réflexion ironique sur la création et l’admiration, a donc proposé à son complice scénariste du Maître de peinture (Ed ; Glénat) d’en réaliser une adaptation en bande dessinée.
Le dessin de Bruno Rocco et les belles couleurs de Claudia Chec renforcent le côté burlesque des personnages ou des situations. Jean et Jacques Chapelet ne sont pas des lumières, frôlent le pathétique par leur idolâtrie, mais restent toujours attachants.
Parsemé de références aux œuvres de Rousseau, Jean-Jacques est une réflexion intéressante sur le comportement humain.
(par Laurent Boileau)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Sur le site BD de notre partenaire France Télévisions, lire les premières pages et lire une interview de Pierre Makyo et Frédéric Richaud