L’été commençait si bien pour Jean- Loup... jusqu’à ce que ses parents décident de l’envoyer en vacances, et pas en colonie... Pire Chez papi et mamie Toussaint en Normandie, là où il pleut tout le temps...
Il traîne des pieds jusqu’à son arrivée où il découvre une étrange maison, des grands-parents tout aussi curieux et la charmante Rosanne... Finalement, les vacances ne s’annoncent pas si mal que ça.
Nous avions déjà remarqué le précédent album complet de Benoît Frébourg, le sombre mais poétique Testament du Docteur Weiss. Loin du dessin torturé de cet opus, le dessinateur qui signe seul ce nouvel album terriblement envoûtant, s’affranchit des codes pour lâcher un trait, l’égayant de couleurs. Son héros au nez pointu, et ce style proche du carnet lorgnent vers du Sfar coloré, mais qu’importe le degré d’influence si le plaisir est au rendez-vous.
Véritable ode à l’enfance et l’imaginaire, Jean-Loup se croque comme un beau fruit cueilli à même l’arbre, au milieu d’un pré parcouru par un vent d’été. Dès les premières pages, on ne peut s’empêcher de sourire et de comprendre cet enfant quelques peu sauvageon et qui rechigne à visiter des grands-parents éloignés.
C’est l’âge des premiers émois, des aventures sans frontières, sous la frondaison des arbres. L’âge où tout est permis, car les interdits sont là pour être franchis. Tout cela se retrouve harmonieusement réparti dans le livre de Benoît Frébourg, avec une intrigue gentiment saupoudrée d’humour, apportant sa cohérence à l’ensemble.
Malgré une fin en tire-bouchon, cet album jeunesse réjouira petits et grands, car il rappelle que le monde des adultes a toujours et d’abord été vu par les yeux d’un enfant de dix ans.
(par Charles-Louis Detournay)
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