Interviews

Jean-Yves Delitte : "Un personnage doit avoir sa raison d’être, afin de le rendre crédible !"

Par Charles-Louis Detournay le 27 juin 2009                      Lien  
Avec presque trois albums par an, l'auteur maritime a perpétuellement une actualité chargée : deux 'Black Crow', la suite de ses séries courantes et sa prochaine exposition à Bruxelles, suivant celle du Louvre des Antiquaires, à Paris. Franc-parler d'un auteur qui n'a pas sa langue dans sa poche.

C’est en mars qu’est enfin sorti l’album de l’Hermione dont Jean-Yves Delitte nous parlait depuis plus de deux ans. Lié à la réfection du bateau en l’arsenal de Rochefort, l’auteur n’était somme toute pas pressé, mais il propose un superbe condensé de la fin de la monarchie en cette période troublée de tension avec l’Angleterre, où la révolution faisait plus d’une émule.

Dans une savoureuse ambiance de complot à l’encontre de la Fayette, Delitte décrit autant les techniques de fabrication dans l’arsenal de Rochefort, que les particularités du site et de ses contreforts. Véritable manuel d’Histoire, emballé d’une intrigue d’espionnage, cet album qui parvient sans peine à la hauteur du Belem donne une furieuse envie d’arpenter les lieux, le livre à la main, pour le comparer à ce que le temps nous a laissé.

Jean-Yves Delitte : "Un personnage doit avoir sa raison d'être, afin de le rendre crédible !"

Et c’est d’ailleurs avec contentement qu’on se rend compte que l’album est introduit par un Black Crow raconte. Annonçant déjà le futur personnage central de l’auteur maritime, cet appel du pied laisse présager d’autres albums consacrés à de grands bateaux, et aux passions des hommes qui s’y concrétisèrent.

Deux mois plus tard nous parvient donc le premier tome de ce corsaire du roi d’Angleterre, occidental habillé à la mode indienne et qui ne fait pas de cadeaux à ses ennemis, tout en dirigeant ses hommes d’une main de fer. Ce premier opus place les différents personnages, tout en forgeant le solide caractère de l’intéressé. Celui-ci accepte une mission plus que périlleuse contre la protection des proches de son équipage, mais dans l’horreur des affrontements de la révolution américaine, il est parfois difficile de bien choisir son camp.

Une fois de plus, Delitte parvient à manipuler bateaux et Histoire pour modeler de savoureuses aventures. On ne peut s’empêcher parfois de penser au célèbre Barbe-Rouge, au regard de l’équipage qui l’entoure, et des manoeuvres habiles qu’il conçoit pour prendre dans ses filets des proies par trop imposantes.

En primeur, l’affiche de l’exposition de Bruxelles-les-Bains

Pendant et après le Louvre des Antiquaires, Delitte va également exposer une trentaine de planches issues du Belem, de l’Hermione, et de Black Crow, à l’occasion de Bruxelles-les-Bains, du 17 juillet au 23 août. Nous aurons aussi la possibilité de profiter du travail de recherche de Paul Herman grâce à l’exposition de Voiliers et Bulles en mer, regroupant les plus célèbres bateaux et leur évolution dans la bande dessinée.

Pour revenir à Jean-Yves Delitte, il se devait de nous en dire plus sur son travail, et surtout ses travaux à venir :

Vous avez finalement sorti l’Hermione, en l’intitulant Black Crow raconte. Sans doute pour vous donner la possibilité de raconter les aventures d’autres bateaux ?

Effectivement, je suis un éternel amoureux de la mer et des vieux gréements et j’aime m’aménager des possibilités. L’Hermione est une magnifique frégate, mais que dire alors de la Boussole et de l’Astrolabe, les deux frégates qui ont disparu avec La Pérouse ; que penser du fameux trois ponts Victory ou encore du Renard, le cotre à hunier de Robert Surcouf ?

L’histoire maritime du XVIIIème regorge de contes fantastiques, d’aventures extraordinaires, d’expéditions téméraires, d’âpres combats à l’issue demeurée incertaine. Ma série Black Crow m’autorise à dessiner toutes ces coques de bois avec un peu de fantaisie dans le récit. Ces albums thématiques, réalisés parallèlement, me permettront de m’arrêter sur certains de ces prestigieux vaisseaux.

Certes, je n’ai pas l’intention de m’improviser expert en archéologie maritime ou d’ennuyer le lecteur avec des récits didactiques ou historiques. Je vais simplement tacher de m’engouffrer épisodiquement dans les coins sombres de certains récits maritimes pour en donner, un peu comme je le fais avec ma tétralogie sur le Belem, une vision romanesque.

Le lien entre ses différents récits restera, bien entendu, mon personnage Black Crow. Il n’y aura aucun rôle si ce n’est celui d’être, un peu comme au cinéma, un simple figurant, un témoin passif.

Avez-vous déjà l’un ou l’autre bateau plus précisément en vue ?

Comme je l’ai dit, l’histoire maritime regorge de récits fantastiques et presque chaque vaisseau devenu célèbre mérite que l’on s’y attarde. À ce jour, je n’ai fait que réunir de la documentation et je n’ai pas encore jeté mon dévolu sur tel ou tel navire, sur un vaisseau de première ligne ou un simple brick. Un peu de patience…

Vous semblez vous plonger de plus en plus dans des trames comprises entre la fin du XVIIIe et le début du XXe siècle. Est-ce qu’on peut dire que votre trait s’apparente mieux au dessin historique qu’au trait réaliste contemporain ? Ou est-ce lié à une envie personnelle de faire entrer la petite histoire dans la grande ?

J’ai une affection profonde pour le XVIIIe et le XIXe siècles, C’étaient des époques où tous les rêves restaient encore à conquérir. Avec ma série Neptune, j’avais dévoilé mon admiration pour le 19e siècle et ses grandes inventions. En un moins de cent ans, plus de soixante-dix inventions capitales ont vu le jour : de l’ampoule d’éclairage, à l’automobile, en passant par l’avion, le téléphone, la photographie,...

Imaginez que vous naissiez à la veille de Waterloo à la lueur d’une bougie et vous rendiez votre dernier souffle avec de drôles de machines dans le ciel qui font peur aux oiseaux et des automobiles pétaradantes qui effraient le canasson !

Pour Black Crow, je vais m’attaquer au siècle des grandes découvertes. Bien sûr, Christophe Colomb ou Magellan ont démontré à tous depuis longtemps que notre jolie planète était ronde, mais sur les cartes au XVIIIe, il y a encore beaucoup de zones d’ombre, de Terra Incognita ! Bref, un beau prétexte pour imaginer de belles et mêmes de très belles aventures. Dès le second volume, notre héros sera emmené dans les mystères de l’Afrique noire.

Vous êtes un des rares auteurs à y recourir à des planches noires pour les scènes nocturnes, et blanches pour les diurnes. En plus d’un fil narrateur, y trouvez-vous un intérêt particulier ? Comme un mode de réflexion différent pour concevoir les couleurs ?

Je sais que d’aucuns qualifient cette méthode de mise à l’encre comme peut être trop « systématique » ou trop « facile et évidente » : la nuit, c’est noir ; le jour, c’est blanc. Je sais que certains critiques ne manquent pas de souligner qu’une bonne mise en page avec des phylactères judicieux suffisent à faire comprendre au lecteur la situation. Et que surtout, la couleur est là pour donner le « ton ».

Mes instruments sont le pinceau en poils de martre - un numéro zéro pour le dessin et un numéro huit pour les aplats - et l’encre de chine. Je conçois donc d’abord mes planches en noir et blanc. La mise en couleur n’est là, pour moi, que pour souligner le trait et non pas l’inverse. C’est peut-être paradoxal à l’heure du numérique de concevoir encore en noir et blanc, mais je me refuse de tomber dans une certaine facilité et de faire reposer mon dessin sur une virtuosité toute relative qu’offre certains programmes informatiques.

Avec ce premier tome de Black Crow, vous reprenez un personnage principal bien à vous, ce que vous n’aviez peut-être plus depuis quelques temps, mis à part le Belem bien entendu. Aux antipodes de votre anti-héros des Nouveaux Tsars, vous en faites un personnage dur et autoritaire, avec néanmoins ses faiblesses. Avez-vous besoin d’un caractère fort et humain à la fois, pour conduire vos aventures ?

Non, mais il vrai que Youri Vladimir, le héros des « Nouveaux Tsars » et William Lake, notre commandant du Neptune avaient tous deux trop de faiblesses. Ils subissaient les évènements.

Avec Black Crow, j’ai opté pour un homme plus affirmé, il est le chef. Il est droit, mais aussi intraitable et parfois même sanguinaire. Bien entendu, toutes les carapaces ont leurs faiblesses. Le lecteur le découvre d’ailleurs dès ce premier tome.

Cela dit, j’imaginais mal un commandant d’un vaisseau de guerre, corsaire de surcroît, être une folle déjantée ou un faible torturé par des angoisses existentielles. Peut-être que certains auraient trouvé ce genre d’approche original, pour ma part cela aurait été saugrenu !

On rencontre peu de personnages féminins dans vos aventures. Préfèrez-vous dessiner des hommes ? Ou vos aventures sont-elles plus spécifiquement imaginées pour le sexe ’fort’ ?

Tu n’as pas dû bien lire et parcourir le premier opus de Black Crow, l’un des personnages centraux est bien une femme, si j’ai bonne mémoire ! C’est bien la question d’un « mâle ». On aimerait bien apercevoir un peu plus de silhouettes féminines et un brin dénudées de préférence, Monsieur ne serait pas un petit cochon ?… Promis, juré, dans une prochaine aventure j’en ferais une avec de gros lolos, rien que pour toi !(rires)

A l’image du cinéma, où l’on est tenu de respecter un quota de personnages “black-blanc-beurs”, il faudrait que dans la BD le héros ait toujours une belle plante sous le bras ! Cela me fait penser à un certain genre cinématographique où l’on voit une jolie donzelle d’une petite cinquante de kilogrammes mettre K.O. le colosse de plus de cent cinquante kilos en deux coups de savate ! Grotesque ! Je réalise une intrigue policière dans une base marine de l’armée soviétique, néanmoins, pour répondre à une règle imbécile, mon personnage central devrait être suivi par une “femelle” ! J’imagine une fresque “Jules-Vernienne” à une époque où la femme était confinée, il faudrait pourtant en bafouant toutes les règles de la marine que l’équipage du Neptune soit féminisé ! N’importe quoi !

Je rêve une histoire et puis j’envisage le sexe des personnages. Non pas le contraire. Glisser une femme dans le décor pour satisfaire je-ne-sais-trop-bien-quoi-ou-qui est ridicule. Un personnage doit avoir sa raison d’être, afin de le rendre crédible.

Cela dit, il existe dans la bande dessinée bien plus d’une grande série où le “sexe faible” est absent et cela n’enlève rien à leur qualité incontestable.

En traitant cette première aventure comme un long flash-back, vous réservez peu de surprises au lecteur. Est-ce justement une façon de mettre l’accent sur votre héros, ainsi que le cadre dans lequel il évolue, afin de partir avec de bonnes fondations pour la suite ?

Je ne sais pas s’il y a peu de surprise. Ce n’est pas parce que l’action centrale est dévoilée rapidement que la surprise n’attend pas le lecteur au fil des pages. Présenter la personnalité du héros est pour moi tout aussi important que de mettre en scène une grande aventure épique. Sur 46 pages et parce que je voulais que ce premier tome soit un récit complet, je devais faire un choix. J’ai opté pour la mise en avant du héros.

Sous réserve de modification, la future couverture du Belem T3

Reviendrez-vous sur la genèse de Black Crow, ce personnage mi-occidental, mi-indien ?

Quand j’ai proposé à Glénat cette nouvelle série, je savais par avance où je mettais les pieds. Certes, aujourd’hui, je ne peux pas encore dire où toutes les aventures de notre nouvel héros vont emmener le lecteur, mais j’ai suffisamment étendu ma réflexion sur mon personnage pour connaître son curriculum vitae sur les bouts des doigts. Album après album, aventure après aventure, le lecteur découvrira les rêves, les aspirations, les tortures, les drames de Black Crow. Le personnage deviendra plus complexe, plus sombre et plus violent.

Il est impossible pour moi de faire le tour d’un personnage en seulement 46 ou 54 pages. Ou alors il faut faire abstraction de tout, et se lancer dans un long fastidieux monologue. Je préfère mettre en scène des belles aventures, et petit-à-petit, donner des informations sur mon héros. Il faut savoir faire durer le plaisir et surtout se donner l’opportunité de faire évoluer son personnage.

Avez-vous déjà les pistes des futurs albums de Black Crow ?

Mais bien entendu, ne suis-je pas appelé « l’homme qui dessine plus vite que son ombre » ? (rires) Plus sérieusement, la trame et le découpage des tomes deux et trois sont déjà réalisés. L’aventure emmènera notre héros des côtes de Flandre dans la moiteur de l’Afrique noire pour une improbable chasse au trésor !

Ce sera donc un diptyque ! Un titre ?

Les aventures de Black Crow seront, à l’image d’autres séries, des suites de récits complets. Je trouve un peu frustrant ces fresques interminables où le lecteur doit attendre plusieurs années, pour ne pas dire des décennies avant de connaître le mot « FIN ».

Néanmoins, selon la densité de l’histoire, l’aventure pourra se prolonger sur deux albums. Ce sera le cas pour les tomes 2 et 3. Il faut reconnaître que parfois construire une histoire complète sur seulement 46 pages est trop limitatif. On n’a pas le temps de développer ou de s’attarder sur un personnage qu’il faut déjà conclure et précipiter la fin.

Quant au titre, il ne sont que provisoires, le tome 2 devrait s’intituler le Trésor Maudit et le tome 3 Éternité.

Inédit : une version plus ’osée’ de la planche 9 du T3 de Tanâtos. Comparez !

Resterez-vous attaché aux bateaux dans ces récits, ou prendrez-vous le risque de vous en éloigner ?

Black Crow est un corsaire, un homme de la mer. L’homme vend ses services, son savoir, ses talents de navigateur. Bien entendu, comme tout marin, il pose de temps en temps son paquetage à terre où il peut y vivre des aventures. Mais de là à concevoir une aventure sans apercevoir l’ombre d’un hunier ou d’une misaine, c’est fortement improbable. Quoi que, je sais qu’il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau » !

On sent le souffle épique des grandes aventures à travers vos récits. Quels ont été les auteurs qui vous ont influencé, ou continuent à vous harponner ?

Moi ! J’ai un grand miroir face à ma table à dessin et tous les jours je me dis que je suis beau, grand, fort et intelligent !(rires)

© CL Detournay

Comment avancent vos autres séries ? Le troisième tome du Belem doit relater la difficile condition des bagnards, comptez-vous aller en repérage en Guyane pour vous imprégner des lieux ?

Mes autres séries avancent bien, merci (rires). Le troisième tome de la tétralogie éponyme sur le « Belem » sera terminé d’ici la fin juillet et il devra sortir en libraire pour le mois d’octobre de cette année. Je n’ai pas souhaité faire de repérage pour cet album. Je sais que cela aurait fait sérieux, mais avec tout ce qui existe en librairie, dans les médiathèques, dans les vidéothèques, dans les bibliothèques et sur internet, est-il encore utile de s’offrir un voyage de plusieurs milliers de kilomètres pour s’imprégner d’un lieu ? N’oublions pas que je ne fais qu’une simple bande dessinée, pas un recueil historique ou une thèse scientifique. Il faut savoir relativiser et rester à sa place. Maintenant, si un brave mécène veut m’offrir le voyage, je n’y suis pas opposé. Je me contenterais d’un vol en première et d’un logement dans un modeste cinq étoiles.(rires)

PreView : 18e planche du futur T3 du Belem

Pouvez-vous nous donner un avant-goût de la future aventure de Tanâtos ?

Le quatrième volet de Tanâtos se concrétise jour après jour, semaine après semaine. Didier (Convard) et moi y travaillons. Le synopsis et la trame générale sont bouclés. Le tome trois appelait une suite, qui comprendra une vraie « Fin » d’ailleurs ! Ce nouveau cinquante-quatre pages sera sans aucun doute encore plus sombre que ses précédents. Attention, ne me fais dire ce que je ne dis pas ! La série se poursuivra bien au-delà de ce quatrième album. Didier et moi avons encore beaucoup de sombres desseins pour notre gentil héros. Je dis simplement que ce quatrième opus comportera plus d’une surprise et que la fin de cette album sera méchamment grandiose.

À ce jour, Didier a réalisé le découpage et les dialogues d’une bonne quinzaine de pages. Pour ma part, j’attaquerai le crayonné et la mise à l’encre des premières planches au mois d’août. L’album, quant à lui, devrait se retrouver sur toutes les étagères des bonnes librairies en tout début 2010.

Quel rythme de production ! J’enfonce le clou, mais vous aviez évoqué à un moment un cinquième tome des Nouveaux Tsars

Certains lecteurs me demandent également à quand la reprise de Donnington » ?

Les Nouveaux Tsars étaient une mini-série composée de quatre albums. Les quatre ont été édités. Le contrat est rempli. Aura-t-il une suite ? Je vais rester prudent et laisser la porte entrouverte en disant que je n’en sais pas trop. Cela dit, même si j’ai déjà réalisé un premier synopsis pour un éventuel diptyque complémentaire, je suis de moins en moins convaincu par l’opportunité de réaliser une suite. Il faut savoir se donner certaines limites, cesser de vouloir contenter tout le monde et ne pas avoir peur d’arrêter une aventure.

Par contre, vous avez un scénario nommé le Sang des Lâches [1], avez-vous trouvé un dessinateur et un éditeur pour ce projet ?

C’est un projet qui effectivement me tient à cœur et j’ai fait réaliser des essais par certains dessinateurs. Mais je ne suis pas convaincu du résultat. Il ne faut pas oublier que je suis avant tout dessinateur et que donc mon regard sur le dessin est très exigeant. Non que j’affectionne un style ou un genre plus particulièrement, mais, je décèle assez rapidement les limites d’un auteur et donc ses faiblesses. Il n’y a pas d’urgence pour moi de concrétiser ce projet et je veux qu’il soit une belle réussite. Je prends donc le temps.

En définitive, on retrouve énormément de bateaux dans vos séries. C’est un sujet qui colle parfaitement à votre trait, mais n’avez-vous pas peur de vous en lasser ?

Comment peut-on se lasser de la mer ?

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

Commander :
- Black Crow raconte l’Hermione chez Amazon ou à la FNAC
- Black Crow, T1 : La colline de sang chez Amazon ou à la FNAC

Lire les premières planches de :
- Black Crow
Jean-Yves Delitte sur ActuaBD, c’est entre autres :
- Tanâtos : la création, les tomes 1 et 2
- le Belem, tome 2
- le Neptune, tome 1
- sa dernière interview
- son actuelle exposition au Louvre des Antiquaires
- Les Brigades du Tigre

Plus d’informations sur Bruxelles-les-Bains

Toutes les illustrations sont bien entendu © Delitte/Glénat, et ne peuvent être reproduites sans son autorisation. Les photos sont © CL Detournay.

[1Plus d’infos à ce sujet dans la dernière interview de JY Delitte.

✏️ Jean-Yves Delitte
 
CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Charles-Louis Detournay  
A LIRE AUSSI  
Interviews  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD