On avait quitté notre binoclard du 18ème arrondissement en pleine angoisse : un tueur était à ses trousses suite à un quipropo effroyable. Cherchant à la fois à se protéger et à mettre hors d’état de nuire son poursuivant, Bloche ne dort plus chez lui, naviguant entre l’appartement de sa petite amie et l’église de son meilleur copain Arthur... Le détective se décide à avertir la police, mais il devra affronter son opposant seul le moment venu...
Curieusement, malgré un suspens bien mené, doublé d’une enquête qui nous promène dans des décors de choix (ce canal lugubre !) c’est plutôt le petit monde de Jérôme qui rend la lecture de ce tome 20 si plaisante.
Arthur le curé atypique doté d’un bon punch (voyez page 38 !), l’épicier Burhan et sa camionette toute neuve, la concierge....
Tout en offrant des moments d’humour jamais mièvres, ces séquences sociales nous rappellent à quel point notre Hercule Poirot sur solex a forgé un tissu de solidarité solide. Une force qui correspond bien au personnage, pas si naïf, qui sait rendre des services et montrer un vrai souci des autres. Et tant pis si certains continuent à trouver Bloche trop boy-scout politiquement correct. Ce détective-là est définitivement un brave type ni bête, ni couard, et encore moins immature.
(par David TAUGIS)
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