À la fin du précédent tome, nous avions laissé l’équipage et les passagers du Batavia échoués sur une côte australienne. En effet, le navire amiral de la Compagnie des Indes hollandaises n’avait pas résisté à une violente tempête de juillet 1629. Contraints à la survie, près de trois cents personnes doivent désormais s’organiser jusqu’à la venue hypothétique des secours. C’est ici que se noue l’intrigue de ce troisième et dernier volet. Le personnage de Jeronimus Cornelisz, déjà détestable dans les précédents volumes, va orchestrer un régime autoritaire d’élimination systématique de ses opposants. Dans cet oppressant milieu insulaire, on assiste à un retour aux instincts primaires : manger ou être mangé. Ou plus précisément : tuer ou être tué. Plus encore que dans les deux premiers albums, la technique de peinture épaisse de Pendanx joue un rôle primordial en mettant un peu de distance entre le lecteur et les contours horribles des meurtres perpétrés. On sentait que cette série historique de premier plan nous réservait un final percutant. On n’imaginait sans doute pas à quel point il serait cruel.
(par Morgan Di Salvia)
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