David souffre d’apnée du sommeil, maladie qui le fait parfois arrêter de respirer durant la nuit et lui donne la sensation désagréable d’étouffer. Du coup, dormir devient une réelle hantise pour le jeune homme, surtout que les rares fois où il parvient à fermer les yeux, il rêve de sa femme en train de le tromper. Mais est-ce seulement un rêve ?
Guillem March propose avec Jours Gris un one-shot assez bien ficelé. Si le scénario se déroule de manière assez posée au début, l’intrigue augmente en intensité au fur et à mesure que David manque de sommeil et vacille dans la folie. L’auteur parvient à nous immerger complètement dans l’esprit de ce pauvre gars, victime d’une maladie angoissante et d’un entourage qui lui cache clairement quelque chose.
Au pinceau aussi, le trait de Guillem March est efficace. Il monte ses planches en multipliant les plans serrés de visages, comme dans le cas des accès de paranoïa de David. Une transcription de la folie judicieusement renforcée par les couleurs de Jaime Herrera qui, à cette occasion, utilise principalement des tons rouges-roses sur fond noir.
(par Olivier Wurlod)
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