Justice League Doom War - Par Scott Snyder & Collectif - Urban Comics

Cet album très épais, plus de 500 pages [1], propose donc les derniers épisodes du run de Scott Snyder sur La Ligue de Justice, ainsi qu’un certain nombre d’épisodes de la série Year of the Villain. Concernant ces derniers, il s’agit de récits complets dédiés chacun à un vilain. En effet, Luthor a déclaré une « année du crime » et a proposé à chaque super-vilain d’augmenter ses capacités afin de triompher de leurs ennemis.

Pour les auteurs, c’est l’occasion d’explorer et de jouer avec l’image de ces super-vilains. Évidemment les « morceaux choisis » ici sont parmi les meilleurs : Sinestro et la question de l’ordre dans la société, Le Sphinx et la puérilité de son obsession, Luthor face à l’infinité de ses choix ou encore le Joker lors d’une virée nocturne.

Cependant, l’essentiel du tome porte sur l’acte final de la mission de la Légion fatale, bras armé de Perpetua, qui consiste à la conversion des habitants du Multivers à la Fatalité, c’est-à-dire à se laisser aller à leurs instincts les plus égoïstes et destructeurs. Luthor achève de son côté sa métamorphose en Prédateur Alpha, la race élue, mi-humaine mi-martienne, dont la déesse a guidé la création pour constituer son armée, destinée à combattre les Juges de la Source.

© DC Comics / Urban Comics

Nous suivons ainsi en parallèle, comme depuis le début du titre, le parcours des deux camps. Et si le mal se répand sur Terre et sur ses versions parallèles, nos héros cherchent un moyen de contrer la déesse, avec l’aide de ses fils. Ils partent dans ce but à la fois dans le passé, dans le futur et dans des Terres parallèles pour trouver les éléments d’un plan de la dernière chance.

En dépit de l’ampleur et du grand bazar que ce genre d’histoire implique, le découpage en missions et la composition des groupes formés, incluant le retour de certaines grandes figures « disparues » depuis le relaunch, se relèvent relativement lisibles. Comme les enjeux et les nouveaux éléments mythologiques, qui revisitent intelligemment certains classiques DC.

En soi, rien de nouveau, nous sommes dans la continuité de ce que nous suivons depuis plusieurs numéros : un travail précis sur l’univers DC et des moments de bravoure et d’introspection pour chaque héros – avec une place privilégiée pour Hawkgirl et J’onn J’onzz, dont le destin et l’avenir se révèlent au centre des secrets du Multivers.

Un climax plein de fureur et de désespoir qui tient ses promesses, concluant un cycle, mais pas la grande saga cosmique de Snyder qui se poursuivra avec Death Metal. En effet l’auteur n’en a pas encore tout à fait fini avec sa relecture des origines du Multivers et de ses secrets.

© DC Comics / Urban Comics