Justice League : No Justice - Par Scott Snyder & Collectif - Urban Comics

Suite directe de la Limited Serie Batman Metal écrite par Scott Snyder et dessinée par Greg Capullo, le scénariste new-yorkais continue d’explorer le Multivers DC, que nous avons évoqué il y a peu de temps, et d’en user comme fil rouge.

Dans Batman Metal est révélé l’existence d’un Multivers Noir, ombre du Multivers de nos héros, où chacune des 52 Terres Parallèles y possède une contrepartie négative créée par les peurs des habitants de l’univers. Cette aventure, outre de proposer des variations cauchemardesques de personnages bien connus, nous révélait quelques secrets du Multivers.

Issue d’une ancienne race de Supers Célestes, trois frères sont à l’origine du développement du Multivers : Mar Novu, le Monitor, qui donna naissance à la race des Monitors chargés de protéger le Multivers, Mobius, explorateur des mystères de l’univers qui se changea en Anti-Monitor, et Alpheus le forgeur des 52 Terres, mais aussi de Terres « ratées » qui ont donné naissance au Multivers Noir.

Comme bon nombre d’artistes avant lui, Scott Snyder a donc complété et enrichi à son tour le système du Multivers DC. Beaucoup de chemin a en effet été parcouru depuis la création du Monitor et de l’Anti-Monitor par Marv Wolfman et George Perez dans Crisis on Infinite Earths (1985-1986). À l’issue de Batman Metal le Mur Source est endommagé et une brèche est ouverte, exposant le Multivers a des dangers inédits.

© DC Comics / Urban Comics

Justice League : No Justice [1] propose une aventure cosmique, exploitant ce nouveau statu quo, mais somme toute classique : les Titans Omegas, quatre frères de la race des Supers Célestes, pénètrent par le trou du Mur Source pour dévorer, suite à un ancien « défi », quelques planètes à la mode du célèbre Galactus de Marvel.

Snyder signe pour une fois un récit simple et direct, sans grosse surprise ou retournement de situation compliqué. Il s’agit simplement de rassembler des héros et des vilains afin de dépasser la notion traditionnelle de Justice et d’embrasser la nature propre de notre terre : le chaos. L’ensemble repose essentiellement sur les échanges et les dialogues hauts en couleur, et plutôt réussis, dans des associations de personnages improbables, ainsi que sur le grand spectacle, se manifestant entre autres par des doubles pages explosives et pleines de fureur et de couleurs.

Un album de facture classique, dans le bon sens du terme, mais qui demande d’attendre la série de la Nouvelle Justice League pour juger réellement des tenants et des aboutissements de la nouvelle orientation de l’équipe numéro un de super-héros de DC.

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