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Justice League T7 - Par Geoff Johns, David Finch & Collectif (Trad. Edmond Tourriol) - Urban Comics

Par Guillaume Boutet le 5 février 2015                      Lien  
Suite et fin du règne du Syndicat du Crime. Tandis que Lex Luthor mène une équipe de super-vilains pour les combattre, Cyborg doit prendre la décision de sa vie : redevenir une machine de façon volontaire. Alors quel bilan pour le premier maxi-crossover du relaunch New 52 de l’univers DC Comics ?

L’événement Forever Evil a vu la Terre tomber aux mains du Syndicat du Crime, une version maléfique de la Justice League issue de Terre-3, alors que la « vraie » a mystérieusement disparu. Le tome précédent a vu la mise en place de cette situation et le début d’une résistance, menée par certains super-vilains « indomptables » comme Black Manta, Black Adam, Capitain Cold, qui se sont rassemblés, plus ou moins de bonne grâce, sous la direction de Lex Luthor, qui y voit enfin la preuve de la menace que représente les super-héros !

Ce tome compile les épisodes de la série principale, Forever Evil, et les épisodes de Justice League, qui y sont liés. Les premiers narrent la confrontation directe avec le Syndicat du Crime et les seconds reviennent sur Cyborg, avec en prime l’introduction des Metal Men version New 52 [1]. Les autres mini-séries de l’événement ont été pour le moment uniquement publiés en kiosque [2].

Concernant le bilan, il y a quelque chose de paradoxal avec Forever Evil : l’évènement ne tient pas réellement ses promesses sur l’aspect « méchants sur le devant de la scène », mais comporte néanmoins de nombreuses situations intéressantes et des personnages au traitement bien ficelé.

Justice League T7 - Par Geoff Johns, David Finch & Collectif (Trad. Edmond Tourriol) - Urban Comics
Luthor prenant en main les opérations, au grand dam de Batman !
© Urban Comics / DC Comic

Commençons par la partie déception : le pitch promettait un monde aux mains des vilains, avec d’autres vilains se battant contre eux pour les chasser. Cet aspect n’est malheureusement pas réellement exploité.

Les passages avec Cyborg tombent toujours juste.
© Urban Comics / DC Comic

Tandis que le Syndicat du Crime semble attendre qu’on vienne les battre (et se transforme presque en punching ball une fois le final enclenché), les vilains dits « gentils » font essentiellement de la figuration : voir Black Adam, et d’autres personnages charismatiques dans son genre, attendre en retrait les ordres est très frustrant. C’est évidemment un problème récurrent de ce genre de maxi crossover et Forever Evil n’y échappe pas, tombant en plein dedans.

Il y a cependant de très bonnes surprises : le traitement de Lex Luthor apparaît vraiment intéressant et fascinant à suivre. Il apparaît comme le grand héros -avec Cyborg- du récit, et même si le grand écart entre son bon et son mauvais côté peut sembler parfois too much (il épargne un tel, mais tue sans complexe un autre), cela reste dans l’ensemble plutôt bon.

Concernant le syndicat du Crime, les nouveaux éléments de passé présentés dans ce tome, ainsi que la mise en lumière de leurs relations et ambitions réelles, fonctionnent toujours aussi bien et participe à la création d’une équipe de super-vilains de premier ordre... d’où la déception de voir que le final ne suit pas, qu’ils se trouvent battus bien rapidement, et pas toujours de façon glorieuse, une fois le final enclenché.

Enfin il y a Cyborg et l’entrée en scène des Metal Men qui constituent certainement la bonne surprise du tome, et son summum. Cyborg assure toujours le show et continue d’apparaître comme la grande réussite de la Justice League New 52. Tandis que les Metal Men se déploient dans un registre purement old school et rétro qui fait un bien fou dans ce monde décidément très dark ! Une réussite !

Les Metal Men : un vent de fraîcheur et de candeur étonnamment bienvenu.
© Urban Comics / DC Comic

La fin de l’événement apporte, comme il se doit, son lot de révélations et d’annonces de futurs développements, dont certains laissent tout de même un peu dubitatif sur leur effet à long terme (dont le secret découvert par Lex Luthor).

Graphiquement nous sommes dans la continuité du tome précédent : David Finch est toujours très à l’aise pour mettre en scène ces titans modernes, tandis que Ivan Reis assure les épisodes de Justice League, avec Doug Mahnke, pour un résultat là aussi de haut vol.

Une saga de Geoff Johns au bilan mitigé, mais dont ressortent indéniablement des points positifs qui équilibrent le résultat final. Les éléments réussis ne sont pas toujours ceux attendus, mais il n’y a pas non plus de raison de bouder son plaisir. Un crossover honnête dans son genre, avec son lot d’actions et de surprises qui assurent le show.

Des séquences d’action rondement menés !
© Urban Comics / DC Comic

(par Guillaume Boutet)

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Code EAN :

Justice League T7. Par Geoff Johns (scénario), David Finch (dessin), Ivan Reis (dessin) & Doug Mahnke (dessin). Traduction Edmond Tourriol. Urban Comics, collection "DC Renaissance". Sortie le 9 janvier 2015. 208 pages. 19,00 euros.

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Justice League sur ActuaBD :
- Lire la chronique du tome 1
- Lire la chronique du tome 3
- Lire la chronique du tome 4
- Lire la chronique du tome 5
- Lire la chronique du tome 6

Concernant le Syndicat du Crime :
- Lire la chronique de Justice League : L’Autre Terre

Concernant la publication kiosque de Forever Evil :
- Lire la chronique du numéro 1 du magazine
- Lire la chronique du numéro 2 du magazine

[1Les Metal Men sont un groupe de super héros composé d’androïdes créé par Robert Kanigher et Ross Andru en 1962. Chacun représente un métal : or, étain, plomb, fer, Mercure et platine.

[2Les épisodes contenus dans Justice League T7 : Le Règne du mal (2e Partie) sont :
- Justice League #26-29 (décembre 2013 à mars 2014),
- Forever Evil #5-7 (janvier 2014 à mars 2014).

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