Avril 1961. Ava et Dimitri, des agents très spéciaux du KGB, rejoignent le cosmodrome de Baïkonour, quelque temps avant le premier envol d’un cosmonaute dans l’espace. Ancien nazi récupéré par Staline, le professeur Von Ausch n’a qu’un but : s’élancer vers le ciel et conquérir les étoiles. Mais derrière cet exploit scientifique se dissimulent bien des secrets... des secrets démoniaques !
Comme à son habitude, Valérie Mangin s’appuie sur une réalité bien historique pour créer ses fictions. Dans KGB, c’est bien évidemment l’URSS qui sert de toile de fond à un récit mélangeant services secrets russes et, ingrédient inattendu, fantastique. Cette association déroutera sans doute les lecteurs s’attendant à une simple intrigue réaliste avec ses complots, ses tensions internationales et sa course à l’espace. Les histoires de Mangin sont plutôt du genre complexe. S’appuyant une nouvelle fois sur ses compétences universitaires d’historienne, l’auteure se joue des conventions et délivre une partition audacieuse et déstabilisante.
Les couleurs de Malo Kerfriden, avec ses teintes glacées, renforcent le côté "guerre froide" de l’histoire. Un vent sibérien souffle sur les planches. Diable, que les couvertures de cette série sont aguichantes ! Kerfriden a le don pour concevoir une accroche visuelle très efficace.
Moins spectaculaire et plus bavard que le premier, ce second tome comporte un cahier de huit pages en fin d’album. Outre l’actualité de Quadrants, ce bonus est une source d’informations sur l’URSS des années 60.
(par Laurent Boileau)
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