Dessinateur de BD, Nicolas Wild a trouvé un job dans ce pays lointain en proie à des tensions internes permanentes. Les Talibans sont maîtrisés, mais c’est toujours l’opium qui nourrit le pays. Pas l’idéal pour avancer dans le concert des nations.
Racontant son travail au quotidien, Wild se montre toujours aussi fin observateur : capable de décrire aussi bien une réunion de travail qui tourne au vinaigre que ses angoisses de départ/retour/re-départ entre Strasbourg et Kaboul, il livre un regard aussi riche que celui de Guy Delisle concernant la Corée du Nord [1].
Ce second opus a des accents parfois plus dramatiques : les émeutes évoquées en fin d’album happent le lecteur avec frissons d’effroi inclus.
Se baladant graphiquement entre Satrapi et Sattouf, Nicolas Wild se montre toujours efficace dans son propos. Et nous propose avec la même qualité un manuel de géopolitique emballé dans des illustrations aux rondeurs séduisantes.
(par David TAUGIS)
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[1] Pyong Yang, paru en 2003 chez L’Association.