Karneval T19 - Par Touya Mikanagi - Ki-oon

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En matière de shônen, {Karneval} ne parvient pas à confirmer, notamment par une qualité graphique trop rudimentaire et approximative. En dépit de quelques éléments scénaristiques passables, cette série se fond bien trop dans la masse.

L’humanité est en crise ! D’une part, il y a ceux désireux d’être prisonniers d’un futur en mutation, d’autre part, ceux qui s’opposent à ce changement. À Rabelganz, Yogi, dans un état second, kidnappe Manai, la princesse Myumalli de Liemaecker, qui n’est autre que sa petite sœur. Ses compagnons tentent de le raisonner, craignant tous que la seconde personnalité de Yogi prenne le dessus.

Karneval est troublant par son évolution. Nous n’en retiendrons que les beaux instants, ceux qui réconfortent et accompagnent ces détenus dans leur longue traversée du tunnel, en quête de leur identité profonde. La trame évolue de manière classique, avec son schéma éprouvé : questions, réponses, investigations, déductions...

Le trait fin de Touya Mikanagi est certes plaisant, mais il manque cependant de profondeur. Certaines planches sont nettement mises en valeur, tandis que d’autres apparaissent fades. Et que dire de l’arrière-champ pour ainsi dire inexistant de bout en bout. Mais là où le bât blesse vraiment, c’est au niveau du manque de finition des protagonistes, bien trop approximatifs. Certes, quelques plans figés rehaussent la qualité générale, mais on pourrait espérer après 19 tomes de la saga, un style plus soigné, davantage envoûtant.

En dépit de ce handicap graphique, le lecteur s’y retrouvera grâce à un humour léger, mais plaisant et par quelques dialogues appropriés. Une série qui s’adresse particulièrement aux adolescentes mais celles-ci trouveront davantage de plaisir à lire la saga Alice au royaume de Joker, également aux éditions Ki-oon.