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Kieli, 2 tomes - Par Yukako Kabei et Shiori Teshirogi - Tonkam

Par Stéphanie Francqueville le 14 novembre 2009                      Lien  
À la base, une série composée de dix romans. Mais les auteurs ont choisi de se concentrer sur le premier tome. On en redemande, mais si on veut lire la suite de ces histoires, il faudra se débrouiller pour se les procurer : les romans n'étant pas traduits dans nos belles contrées.

Kieli est ce qu’on appelle un light novel, un roman illustré par des auteurs de style manga ou animé. Ce genre est devenu très populaire au Japon et des concours sont régulièrement organisés. L’un des plus prestigieux est le Dengeki Shosetsu qui a révélé Yukako Kabei en 2002. Depuis, la romancière a écrit plus d’une vingtaine d’ouvrages qui ont tous connus un grand succès.

Dans la série éponyme, Kieli est une jeune orpheline de 14 ans qui a le don de voir les fantômes. Dans un monde où l’Église a énormément de pouvoir, sa faculté la met un peu à l’écart et sa seule amie est une jeune fille décédée. Un jour, elle croise Harvey, un jeune homme qui partage le même pouvoir qu’elle et elle décide de l’accompagner pour en apprendre un peu plus. Elle découvre alors qu’il est un immortel, une ancienne arme utilisée pendant la guerre qui a ravagé le pays, une catégorie d’individus que l’Église cherche aujourd’hui à éliminer.

Kieli est un voyage ; un voyage à travers le pays ; un voyage initiatique à la découverte de soi et de l’autre ; un voyage vers la rédemption pour Harvey ; mais aussi un voyage pour le lecteur. La religion est au centre de ce nouveau monde mais aussi des questionnements de la petite fille, en particulier en ce qui concerne la présence divine mais aussi celle du pardon et de la solitude. Harvey et Kieli forment un duo vraiment attendrissant. Ce sont deux personnages qui souffrent mais qui ont décidés de continuer à vivre en attendant des jours meilleurs.

Kieli, 2 tomes - Par Yukako Kabei et Shiori Teshirogi - Tonkam

Pour illustrer le scénario de Yukako Kabei, c’est Shiori Teshirogi qui s’y colle. Elle est connue pour son travail sur Delivery mais surtout Saint Seiya Lost Canva. Ses dessins plutôt classiques sont plutôt jolis et le mélange entre la finesse du trait et la violence de certaines scènes offrent un rendu très intéressant. Les qualités graphiques de la mangaka suffiraient à convaincre les lecteurs, mais Kieli propose en plus un scénario prenant et réfléchi.

(par Stéphanie Francqueville)

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